Blablacar va proposer à tous ses employés de devenir actionnaires

La plateforme de covoiturage va proposer à tous ses salariés de devenir actionnaires de l'entreprise pour renforcer l'engagement de ses équipes.

Blablacar ouvre son capital à ses salariés. Le leader du covoiturage a annoncé mardi qu’il proposerait à l’ensemble de ses collaborateurs de devenir actionnaires de l’entreprise. Si un tiers de ses effectifs possède déjà des actions Blablacar, il s’agit essentiellement de profils seniors" ou d'employés "qui l’avaient négocié à l’embauche", rappelle la plateforme dans un communiqué.

Une situation "peu égalitaire" qui "souligne les disparités de profils, entre ceux qui ont déjà une bonne compréhension des bénéfices de l’actionnariat et ceux qui n’y ont jamais été sensibilisés", poursuit l’entreprise. Sa nouvelle politique d’actionnariat devrait donc mettre "tous les employés sur un pied d’égalité" puisqu’elle s’adresse à ceux déjà présents comme aux futurs embauchés (Blablacar prévoit 260 recrutements en 2021). Ceux qui ne possèdent pas déjà des actions recevront gratuitement un lot de titres après une période d’acquisition de deux ans.

“En tant que fondateur, si vous voulez qu’un membre de votre équipe ait autant de détermination, d’esprit d’initiative, d’engagement que si l’entreprise lui appartenait, alors faites en sorte qu’elle lui appartienne en partie”, explique Nicolas Brusson cofondateur de BlaBlaCar.

"Tabou"

L’entreprise dispensera également une formation sur le financement des entreprises pour que l’ensemble de ses salariés disposent "des connaissances de base sur les questions liées à l’actionnariat, aux levées de fonds, à la valorisation, etc.".

Avec cette initiative, le cofondateur de Blablacar, Nicolas Brusson dit vouloir ouvrir la voie "pour démocratiser cet état d’esprit entrepreneurial, où les employés ont le pouvoir d’être impliqués directement" et la "meilleure façon d’y parvenir est d’éduquer chacun d’eux et de les embarquer avec une politique d’actionnariat inclusive". Et d’ajouter: "Quand je travaillais dans la Silicon Valley, recevoir des actions faisait partie des demandes de base de tout employé. Mais en France il y a un tabou lié à l’argent et à la prise de risque qui fait que cette culture de participation est encore très peu répandue".

Selon Blablacar, les employés qui possèdent des actions ont déjà eu quatre opportunités de les revendre lors d’opérations secondaires, au moment des levées de fonds. Ainsi, 15 millions de dollars d’action ont été revendues par 86 salariés ou ex-salariés.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco