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Baromètre des entreprises: une année 2023 dans l'expectative pour trois quarts des dirigeants

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Selon le Baromètre des entreprises réalisé par Eurogroup Consulting pour BFM Business, 75% des dirigeants français sont dans l'expectative en 2023. La baisse anticipée de la rentabilité est inédite.

Après une année 2022 pleine d’espoir avec la sortie de la crise sanitaire et la reprise économique portée par les plans de relance, 2023 s’ouvre avec beaucoup plus de préoccupations pour les entreprises. C'est le principal enseignement du Baromètre des entreprises, une enquête exclusive réalisée chaque année par Eurogroup Consulting pour BFM Business.

Les successions de crises énergétique, inflationniste et politique poussent les dirigeants à s’installer dans une posture d’attente. Selon l'enquête, 75% des chefs d'entreprises interrogés se disent ainsi dans l’expectative. Le doute n'est pas pour autant synonyme d'inaction. En termes d'activité, d'embauche et d'investissement, les entreprises font preuve de résistance.

"La baisse anticipée de la rentabilité est inédite puisque la France perd 49 points et l’international 17 points", souligne l'étude.

L'indicateur de la rentabilité est celui qui présente la plus forte chute. "Pour la première fois, les prévisions de rentabilité sont négatives de façon très marquée (-17)", peut-on lire. Par ricochet, des baisses d’investissement et d’activité sont attendues, mais avec des nouveaux qui restent soutenus.

L'investissement en France résiste mieux que pendant la crise de 2008 ou qu'en 2012. S'agissant des prévisions d'effectifs, les résultats sont encore meilleurs. C'est de loin l'indicateur qui baisse le moins par rapport aux autres.

Fidéliser les collaborateurs

Les ressources humaines feront partie des dommaines particulièrement surveillés par les dirigeants. "Plus que jamais, les chefs d’entreprises s’attachent à fidéliser leurs collaborateurs et à maintenir une certaine stabilité des effectifs, dans un contexte de tension du marché du travai", indique l'étude.

Malgré les crises, 67% des dirigeants considèrent leurs équipes "très mobilisées". Les priorités des RH sont de fidéliser (87%), plus que de recruter (62%) des collaborateurs, signe de tensions persistantes sur le marché du travail mais aussi de phénomènes comme le quiet quitting.

Parmi les moyens de fidélisation et de recrutement, un juste niveau de rémunération se détache (34%) devant l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle (23%). Les risques qui préoccupent le plus les dirigeants sont économiques et financiers (72,4%) et liés au coût de l'énergie (70,7%). Les défis prioritaires sont la capacité d'adaptation aux crises (84%) et les transitions énergétiques et écologique (76%).

Marius Bocquet