Apple porte plainte contre une start-up, accusée d’avoir volé des données

Il ne faut pas voler des ingénieurs à Apple, et encore moins lui dérober des données. Le géant californien va poursuivre la firme Rivos en justice, en l'accusant d'avoir pillé non seulement ses ressources "humaines" en les débauchant, mais en leur demandant en plus d'emporter avec elles des données confidentielles.
Sur son site internet – une simple page où l’on peut postuler - Rivos se décrit elle-même comme étant « en mode furtif ». Suffisamment pour attirer 40 salariés d’Apple depuis juin dernier : cette entreprise, qui conçoit des puces pour téléphone et ordinateur, a pioché parmi des ingénieurs travaillant sur les puces M1 et A15, les processeurs « faits maison » des Macs et des iPhone.
Problème : ils ont aussi, à la demande de leur futur nouvel employeur, installé sur leur téléphone l’application de communications chiffrées Signal, pour poursuivre les négociations loin des oreilles indiscrètes… Ensuite, certains d’entre eux auraient, selon Apple, siphonné des centaines de gigaoctets de données concernant des puces Apple en cours de développement avant de quitter l’entreprise.
Apple découvre la supercherie en fouillant
La firme de Mountain View ne se rendra compte du vol de données qu'au moment de récupérer le matériel professionnel donné à ces futurs ex-salariés : des téléphones et ordinateurs où Apple va fouiller, et mettre la main sur des communications compromettantes.
La plainte cite le cas d’au moins deux ingénieurs qui donnent leur démissions, et qui jusqu’au jour de leur départ, ont tenté de copier des milliers de fichiers internes de l’entreprise, avant de les faire sortir en les mettant sur un disque dur externe. Certains ont aussi essayé de supprimer les données de leurs appareils professionnels avant de partir pour couvrir leurs traces, mais cela n’aurait pas suffi à passer sous les radars.