"Un bouclier": Michel-Édouard Leclerc favorable à des négociations préalables entre industriels et agriculteurs

Alors que leur colère est loin d'être apaisée, les agriculteurs doivent se réunir avec les industriels et distributeurs le 1er décembre pour entamer un nouveau round de négociations commerciales.
Dans un contexte de baisse de l'inflation et de certains cours de matières premières, la question de la préservation des revenus des agriculteurs se pose à nouveau. Afin de mieux protéger ces revenus, le secteur de la distribution plaide pour une réorganisation des négociations.
"Il faut que ce soit dans la loi"
Sur BFMTV-RMC ce lundi 16 septembre, Michel-Édouard Leclerc, Président du Comité stratégique des centres Leclerc résume la position des enseignes.
"Réunis ensemble, les distributeurs, on est d'accord avec la FNSEA (principal syndicat agricole, NDLR) et les syndicats agricoles en général pour adapter la législation. Les industriels n'étant pas transparents et la loi n'obligeant pas cette transparence, on propose qu'industriels et agriculteurs négocient d'abord".
"Comme ça, les agriculteurs savent à quel prix ils vendent leur lait, leur viande. Il y a une première négociation en amont et nous on vient après avec les industriels qui pourront nous dire: 'je ne descends pas en dessous de ce prix car voilà mon contrat avec l'agriculteur' et ça nous permet de créer un bouclier pour le revenu agricole", explique-t-il.
Et de préciser: "on assure d'abord l'agriculteur de son prix qui doit lui servir de couverture à l'augmentation de ses coûts de ses matières premières et nous quand on vient discuter avec l'industriel, il nous prouve que 'ça on ne négocie pas'".
Soulignant que tous les distributeurs sont en ligne avec cette proposition, Michel-Edouard Leclerc rappelle néanmoins qu'"il faut que ça soit dans la loi, c'est assez technique mais l'intention est bonne".