Jambe cassée et retour d'urgence: un Boeing d'American Airlines fortement secoué au-dessus du Brésil

Encore un incident dans l'aérien suite à de fortes turbulences. Ce samedi, un Boeing 777-200 d'Americain Airlines au départ de Sao Paulo devait rejoindre Miami aux Etats-Unis.
Mais quelques dizaines de minutes après son décollage, l'appareil et ses 221 passagers a traversé à 37.000 pieds d'altitude, une violente zone de turbulences. Un passager s'est alors cassé la jambe alors que d'autres ont été plus légèrement touchés.
L'équipage a donc décidé de retourner immédiatement à son point de départ afin que le voyageur blessé soit pris en charge.
"Nous remercions les membres de notre équipage pour leur professionnalisme et nos clients pour leur compréhension", a indiqué la compagnie aérienne américaine.
Ces épisodes sont de plus en plus fréquents. Il y a quelques semaines, cinq passagers et six membres d’équipages ont été blessés lors de turbulences au-dessus de l’océan Atlantique dans un Boeing de Lufthansa effectuant le vol de Buenos Aires (Argentine) à Francfort/Main (Allemagne).
Des épisodes qui se multiplient
En mai, une femme est décédée dans un Boeing 777 de Singapore Airlines venant de Londres (Royaume-Uni). L’appareil a dû atterrir d’urgence à Bangkok, plusieurs dizaines de personnes ayant été blessées.
Fin mai, 12 personnes ont été blessées dans une Boeing 787-9 de Qatar Airways, allant de Doha à Dublin alors que l’avion survolait la Turquie. En juillet, une quarantaine de personnes ont été blessées dans un avion reliant Madrid à Montevideo. Qui a du atterrir d’urgence au Brésil.
Dans une étude parue dans la revue Geophysical Research Letters, des chercheurs britanniques mettent en évidence que la crise climatique augmente de manière significative le nombre et la durée des turbulences en avion.
Pour autant, les avions sont fabriqués pour résister aux turbulences les plus agressives tandis que les pilotes bénéficient de formations dédiées qui leur permettent d'anticiper les gros dangers ou de s'adapter en changeant d'altitude ou en réduisant la vitesse de l'appareil.
Dans le même temps, les capteurs, le radar météo et des prévisions météo plus fines permettent de renforcer cette anticipation même si le risque zéro n'existe pas.
De nouvelles technologies permettent d'aller plus loin. Boeing teste ainsi un laser placé à l'avant de l'avion qui peut détecter les particules qui produisent des turbulences à une distance de 17 kilomètres.