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Aéronautique

Des problèmes de corrosion observés sur certains Airbus A220

Un Airbus A220-300

Un Airbus A220-300 - Wikimedia commons cc Romain Coupy

L'avionneur confirme enquêter sur la question tout en soulignant qu'il n'y a pas de risque pour la sécurité.

Très populaire auprès des compagnies aériennes pour les vols moyen-courriers, l'A220 d'Airbus souffre-t-il de problèmes de corrosion? Selon le média américain CBS News, l'avionneur européen enquête effectivement sur la question suite à différentes alertes de compagnies du pays comme Delta Airlines, premier exploitant mondial de l'appareil.

"Des contrôles de maintenance réguliers sont prévus afin de garantir une détection précoce et la mise en place rapide des mesures correctives appropriées pour atténuer la situation", a confirmé une porte-parole d'Airbus à CBS News dans un communiqué.

"La navigabilité de la flotte d'A220 reste intacte", ajoute-t-elle.

Airbus évoque par ailleurs une "population limitée" d'A220, dont certains exploités par des compagnies aériennes américaines.

Concrètement, des sources proches du problème ont indiqué que la corrosion avait été détectée sur certaines fixations de sièges passagers et sur certains composants des ailes, notamment le carénage aile-corps, conçu pour minimiser la traînée à la jonction aile-corps de l'avion. Un élément qui n'est pas de nature structurelle.

Un constat confirmé par Delta: "Nos experts techniques s'accordent à dire que ces problèmes ne sont pas surprenants, surtout pour un avion neuf et ne posent pas de problème majeur", explique un porte-parole à CBS.

l'A220, succès d'Airbus aux États-Unis

La FAA, le régulateur américain de l'aérien, confirme de son côté être "consciente du problème et veille à ce que les compagnies aériennes y remédient".

Plus écolo, plus économique, plus facile à rentabiliser, plus confortable, l'A220 qui peut embarquer 148 passagers est un succès pour Airbus aux États-Unis mais aussi en France à travers une commande importante d'Air France.

Ce succès est d'autant plus brillant que cet avion a failli ne pas exister. Au départ, l'A220 est un appareil conçu par le canadien Bombardier et baptisé C-Series. Il réalise son premier vol en 2013. Ses qualités sont déjà reconnues mais les compagnies, inquiètes de l'état financier de Bombardier ne le commandent pas, craignant que le constructeur disparaisse ou ne puisse assurer la maintenance.

Quelques années plus tard, Bombardier est d'ailleurs forcé de se restructurer et le programme C-Series est cédé à Airbus pour un euro symbolique. L'avionneur européen hérite alors d'un avion quasiment prêt à être vendu aux compagnies. Qui cette fois répondent présentes.

Il a donc d'abord été certifié par les autorités réglementaires canadiennes puis par la FAA et l'Agence européenne de la sécurité aérienne.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business