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Boeing: la certification du 777X prend encore du retard, les livraisons reportées à 2026

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Le nouveau gros porteur de l'avionneur américain avait été présenté fin 2013. Dans le même temps, la FAA surveille et limite toujours la production du 737 MAX, son avion le plus vendu.

Kelly Ortberg, patron de Boeing, a reconnu jeudi que l'avionneur prenait du "retard" dans la certification du programme 777X, son nouveau gros porteur, tout en affirmant qu'aucun nouveau problème technique n'avait surgi.

S'exprimant lors d'une conférence financière, Kelly Ortberg a évoqué "une montagne de travail à faire" pour obtenir la certification du régulateur de l'aviation américaine (FAA).

"Nous avons désormais cinq avions dans le programme de tests. Nous faisons beaucoup de vols et il n'y a eu aucun nouveau problème technique", a expliqué Kelly Ortberg. "A la fois l'avion et le moteur ont vraiment de bonnes performances", a-t-il relevé.

Mais "nous avons pris un peu de retard dans la certification pour tout finaliser", a-t-il reconnu.

Les tests avaient été suspendus en août 2024 après la découverte d'une pièce défaillante.

Tests suspendus l'an passé

Les livraisons du biréacteur, présenté en novembre 2013, devaient commencer en 2020. Elles sont désormais prévues pour 2026.

Dans le sillage de ces propos, l'action Boeing a baissé d'environ 3% à la Bourse de New York.

Il a également confirmé que la production du 737 MAX, son avion le plus vendu, était stabilisée depuis mai au plafond de 38 par mois imposé par la FAA en 2024, après un incident en vol qui a mis en lumière des problèmes de qualité de la production.

Le groupe prévoit toujours, a indiqué Kelly Ortberg, de demander "d'ici la fin de l'année" un relèvement à 42 avant de grimper encore. Selon lui, ses fournisseurs seront en mesure de fournir les équipements au moins jusqu'à 47 avions par mois. Son record a été de 52 par mois début 2019.

Concernant la certification du 737 MAX 7 - petite version -, et du 737 MAX 10 - grande version - qui bute sur le système de dégivrage des moteurs, Kelly Ortberg l'anticipe toujours ainsi que les premières livraisons en 2026.

Boeing espère pouvoir relever la production du 737

La production du 787 Dreamliner est, elle, passée de cinq à sept au deuxième trimestre, et devrait grimper à huit "à court terme" puis, "nous espérons" à dix en 2026.

Autre gros intérêt pour les marchés: la trésorerie, que le groupe a lourdement ponctionnée à cause des problèmes de conformité et d'une grève ayant paralysé ses principales usines fin 2024.

"Je suis très confiant dans notre capacité à générer un flux de trésorerie positif au quatrième trimestre", a affirmé Kelly Ortberg, apposant néanmoins un bémol lié au paiement de 700 millions de dollars prévu dans un accord avec la justice américaine.

Cet accord, lié aux crashes du 737 MAX 8 de 2018 et 2019 (346 morts au total), attend la décision d'un juge fédéral texan.

OC avec AFP