Airbus VS Boeing: qui va gagner le match des commandes au Salon du Bourget?

"Good old time": c'est le retour du bon vieux temps, comme le dit lui-même Guillaume Faury, le patron d'Airbus. Sur ces 6 derniers mois, plus de 2000 commandes ou annonces de commandes ont été faites pour Airbus et pour Boeing.
La dynamique est incroyable pour les deux avionneurs. Pour Airbus déjà, plus fort que jamais, qui avec sa famille A320 est définitivement le roi du monocouloir. Airbus a dans son carnet de commande plus de 7200 avions tous modèles confondus, soit l'équivalent d'au moins huit années de production.
Mais attention, parce que Boeing revient en force! La crise du 737 Max est derrière, et l'avion se vend de nouveau. Surtout, si Airbus est le roi du monocouloir, Boeing reste celui du long-courrier et ce sont des avions qui se vendent plus cher.
Un match commercial de haute volée
Et l'Américain entend bien profiter du Bourget pour consolider cette position, alors que les commandes affluent de l'Inde, l'Arabie saoudite... Certaines compagnies ont des vues sur le monde entier et achètent des avions à la pelle.
Ces commandes sont astronomiques. La compagnie aérienne indienne Indigo devrait confirmer ce qui n'est jusqu'ici qu'une rumeur: l'énorme commande de 500 appareils à Airbus. Air India commanderait elle 300 avions à Boeing et l'on évoque une future commande de Turkish Airlines de 600 avions à se partager entre les deux avionneurs.
En tout état de cause, on s'attend à un match commercial de haute volée pour ce 54e salon. Assez logique, vu les perspectives: dans les 20 années qui viennent, les besoins en nouveaux appareils seraient de 40 000 et 50 000 avions, selon les estimations.
L'ère de la décarbonation
Une dynamique des commandes qui rappellent en effet ce "bon vieux temps" pour le monde de l'aéronautique, sauf que le décor de la bataille a complètement changé. Cette édition du salon marquera aussi l'entrée dans la 4eme révolution de l’aéronautique: celle de la décarbonation. Après le vol, la sécurité, le transport de masse, c'est maintenant l'ère de la décarbonation. Il faut donc obligatoirement proposer de nouvelles solutions, des sauts technologiques pour vendre. Et là pour les constructeurs, c'est un peu comme si l'on remettait les compteurs à zéro.