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Aéronautique

Airbus va pouvoir racheter certaines activités de Spirit AeroSystems: l'autorité de la concurrence vient de donner son feu vert

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Spirit AeroSystems est un important fournisseur de structures pour avions commerciaux. Airbus rachète certaines activités, comme la production de sections de fuselage de l'A35 à Saint-Nazaire.

L'autorité de la concurrence a autorisé, "sans condition", le rachat par le constructeur aéronautique européen Airbus, de certaines activités de son sous-traitant Spirit AeroSystems, a indiqué jeudi 16 octobre le gendarme français de la concurrence. "Au terme d'une analyse réalisée en coordination avec les services de la Commission européenne, l'Autorité a autorisé l'opération sans condition", selon un communiqué publié sur son site internet.

L'autorité souligne notamment avoir "écarté tout risque d'atteinte à la concurrence par le biais d'effets horizontaux sur les marchés de la fourniture de pièces pour aéronefs". En outre, elle indique avoir "écarté tout risque de partage d'informations commercialement sensibles", concernant les activités des concurrents d'Airbus situées en amont et en aval.

Rachat de l'essentiel par Boeing

Cette décision fait suite à celle de l'Union européenne ayant autorisé mardi le rachat par le constructeur aéronautique américain Boeing de Spirit Aerosystems, assorti de plusieurs conditions destinées à préserver la concurrence et à éviter qu'Airbus ne soit lésé. En avril dernier, Airbus a conclu un accord final prévoyant le rachat d'activités de Spirit AeroSystems, dans le cadre de cette transaction, dont la production de sections de fuselage de l'A350 à Kinston (États-Unis) et à Saint-Nazaire (France).

Spirit AeroSystems est l'un des plus importants fournisseurs au monde de structures pour avions commerciaux, comme les fuselages ou les ailes. Il était né en 2005 de la scission par le constructeur aéronautique américain Boeing de certaines de ses activités. En juillet 2024, le constructeur américain - en proie à une crise profonde causée par des problèmes de qualité de sa production, en particulier sur les fuselages reçus de Spirit - avait annoncé le rachat du fournisseur, pour 4,7 milliards de dollars.

P.La. avec AFP