Accusée de "blackface", Alitalia retire une publicité avec un acteur incarnant Barack Obama

La compagnie aérienne italienne est accusée de racisme après avoir mis en ligne une publicité dans laquelle un acteur blanc a été grimé pour jouer le rôle de Barack Obama. Le groupe s'est excusé et a retiré la vidéo.

Alitalia traverse une zone de turbulences. Accusée de blackface (pratique consistant à se grimer le visage en noir), la compagnie aérienne italienne a présenté ses excuses après avoir mis en ligne une publicité censée promouvoir sa nouvelle liaison entre Rome et Washington sans escale.

Le groupe a en effet publié sur les réseaux sociaux une série de vidéos publicitaires dans lesquelles des acteurs incarnent différents présidents américains. La campagne n’avait pas suscité de réaction majeure pour les spots consacrés à Abraham Lincoln, Geroge Wahsington ou encore Donald Trump, jusqu’à ce que ce soit au tour de Barack Obama d’entrer en scène.

Car l’acteur qui incarne l’ex-locataire de la Maison Blanche dans la vidéo n’est pas noir de peau et a dû être grimé à l’aide de maquillage pour lui ressembler physiquement. Son nez a également été élargi et ses lèvres ont, elles aussi, subi une retouche. De quoi scandaliser de nombreux internautes qui ont qualifié la publicité de "raciste" sur les réseaux sociaux.

La vidéo retirée

Face à la polémique, Alitalia a décidé de supprimer sa campagne publicitaire. "Alitalia s’excuse profondément pour le préjudice causé par la vidéo promotionnelle sur notre nouvelle liaison vers Washington", a réagi la compagnie, ajoutant qu’elle avait "été supprimée de tous (ses) canaux et réseaux sociaux".

Et de poursuivre: "Pour notre entreprise, le respect de chacun est obligatoire, nous n’avons jamais eu l’intention de blesser qui que ce soit et nous tirerons les leçons de ce qui s’est passé".

Alitalia n’est pas la première entreprise à faire marche arrière après avoir été accusée de "blackface" et de racisme. En février, Gucci avait été contraint de retirer de la vente un col roulé noir pour les mêmes raisons. Quelques mois plus tôt, la maison Prada s’était elle aussi excusée après avoir présenté en vitrine de son magasin de New York des produits rappelant le "blackface". Début 2018, H&M avait également essuyé une polémique pour avoir commercialisé un sweat-shirt avec une inscription jugée raciste.

Paul Louis