Le pouvoir d’achat des salariés va continuer à augmenter en 2020

Selon l’étude annuelle menée par le cabinet Deloitte, en 2020, dans une entreprise française sur deux, les augmentations générales et individuelles accordées aux salariés dépasseront 2,1%. Un niveau légèrement inférieur à celui de l’année en cours.

Cette année, entre les coups de pouce individuels et les augmentations générales, les entreprises ont sensiblement revu à la hausse la rémunération de leurs salariés. Selon l’étude (*) annuelle menée par le cabinet Deloitte, la médiane des augmentations accordées (2,8% pour les cadres 2,4% pour les autres) a largement dépassé l’inflation (1,8% en 2018 et probablement pas plus de 1,3% cette année).

Dans une entreprise sur quatre, les salariés ont même globalement bénéficié d’une augmentation supérieure ou égale à 4,1% pour les cadres et 3,7% pour les autres.

Cette amélioration sur le plan salarial va de pair avec une progression des sommes versées au titre de la participation et de l’intéressement:

"L’épargne salariale progresse pour la troisième année consécutive, de 5% à 10% en 2019, ce qui représente une hausse moyenne de 200 à 300 euros", précise Deloitte.

Les salariés de PME plus gâtés que ceux des grands groupes

En 2020, bien que la conjoncture économique internationale, soit plus incertaine, la tendance ne sera pas inversée. Selon les informations recueillies par Deloitte, trois entreprises sur quatre prévoient dans leurs budgets prévisionnels d’accorder des augmentations égales ou supérieures à 1,7%. La médiane se situe à 2,1% et dans une entreprise sur quatre, les non-cadres peuvent même tabler sur des augmentations supérieures à 2,7% (2,6% pour les cadres). Compte tenu d’une inflation que la Banque de France prévoit autour de 1,3%-1,4%, le gain de pouvoir d’achat restera conséquent.

L’objectif des entreprises reste identique: fidéliser les salariés et garder les meilleurs talents. Deloitte constate que les salariés des PME seront les plus gâtés. Parmi celles dont le chiffre d’affaires est inférieur à 50 millions d’euros, le niveau des augmentations prévues au budget devrait atteindre 2,3% contre 2% dans les groupes dont le chiffre d’affaires dépasse 1 milliard d’euros.

(*)Cette étude repose sur l’analyse d’un million de données individuelles (plus de 400 entreprises) au sein de tous les secteurs d’activité, taille d’entreprise et localisation géographique.

https://twitter.com/PierreKupferman Pierre Kupferman Rédacteur en chef BFM Éco