En France, quatre salariés sur dix enjolivent leur train de vie auprès de leurs collègues

Alors que les Français rechignent traditionnellement à dire ce qu'ils gagnent, 38% des salariés reconnaissent en rajouter lorsqu'ils évoquent leurs loisirs ou leurs vacances au travail, selon une étude Qapa. Un étalage qui passe plutôt bien, sauf pour les chefs.

Des week-end dans des lieux de rêve, des dîners dans des restaurants gastronomiques, une voiture haut de gamme, des accessoires high-tech dernier cri… A écouter votre voisin de bureau, il mène la grande vie alors que vous avez du mal à finir le mois. Comment fait-il ? Peut-être est-il en train d'enjoliver la réalité, pour susciter l'envie de ses collègues. Près de quatre salariés français sur dix (38%) reconnaissent en rajouter, révèle un sondage réalisé par le site d'emploi Qapa (1).

A l'inverse, 28% des salariés préfèrent, eux, passer sous silence ce qu'ils font de leur argent, histoire de ne pas susciter la convoitise. Et de manière générale, l'argent n'est pas un sujet que l'on aborde autour de la machine à café: 67% des sondés déclarent ne pas évoquer facilement leur situation financière avec leurs collègues.

L'attitude des chefs est scrutée 

Pourtant, ils sont nombreux à utiliser les réseaux sociaux, comme Facebook, pour mettre en scène leur vie rêvée. Ils sont en effet 40% à sélectionner ce qu'ils vont publier sur Facebook pour ne retenir que le meilleur et le plus clinquant. A l'inverse, seulement 27% publient tout leur quotidien sans faire de sélection et 19% à avoir fait le choix de n'y mettre que le minimum

L'attitude des chefs, qui en toute logique ont une rémunération plus généreuse, est scrutée par tous ceux qui sont sous leurs ordres. Attention à ne pas virer dans le bling-bling: 43% des sondés trouvent que leur supérieur en rajoute un peu trop sur leur train de vie. Ils sont presque autant (42%) à trouver son attitude franche. Mais 15% pensent que leur boss passe sous silence ses loisirs et achats pour ne pas susciter la jalousie.

Car ce que l'on pardonne à un collègue passe beaucoup moins bien quand il s'agit d'un chef. 61% des sondés déclarent que l'attitude de leur patron les agace. Ils ne sont que 13% à éprouver de la sympathie pour lui.

(1) Sondage réalisé entre le 6 et 14 février 2020 auprès de 4,5 millions de candidats sur QAPA ( 52% de non-cadres et 48% de cadres).

Coralie Cathelinais