Emploi, croissance, pouvoir d'achat... Les principaux points de la conférence de presse d'Emmanuel Macron

Lors de sa longue conférence de presse, Emmanuel Macron a détaillé les orientations de son gouvernement en matière économique, notamment sur les questions sensibles du pouvoir d'achat et de l'emploi.
Pouvoir d'achat
Le président de la République demandé à son gouvernement des mesures permettant de "mieux gagner sa vie par le travail", mais aussi avec des négociations dans certaines branches "pour que la dynamique salariale soit au rendez-vous des efforts." Il a par ailleurs souhaité que les fonctionnaires soient davantage rémunérés "au mérite".
Le chef de l'État a aussi annoncé que la baisse d'impôts de deux milliards d'euros qu'il envisage pour les classes moyennes aurait lieu dès 2025.
Il a également affirmé que le prix de l'électricité allait "revenir dans la norme", tout en assurant qu'il resterait "substantiellement inférieur" à ce qui est payé par le consommateur chez nos voisins européen.
Emploi
"Un acte II de la réforme du marché du travail lancée en 2017" annonce Emmanuel Macron.
Le but reste toujours le même: atteindre le plein-emploi. La recette: durcir les règles pour inciter à la reprise d'un emploi et en même temps, faire plus pour ceux sont qui les plus éloignés de l'emploi. C'est en tout cas comme cela que le chef de l'Etat veut résumer cet "acte II".
Il y aura "des règles plus sévères quand des offres d'emploi sont refusées et un meilleur accompagnement de nos chômeurs par la formation, mais aussi l'accompagnement à l'emploi sur des choses très concrètes comme le logement ou les transports", a-t-il précisé.
Deux réformes de l'assurance-chômage ont déjà vu le jour, en 2019 et en 2022. Et depuis le 1er janvier, France Travail a pris le relais de Pole Emploi pour améliorer justement l'accompagnement des chômeurs.
Des chantiers en cours avec lesquels cet "acte II" devra s'articuler. Un nouveau texte, une vague d'ordonnances travail comme en 2017 ou un repackaging des discussions en cours sur l'emploi des seniors et sur la prochaine convention Unedic... Le gouvernement a encore quelques mois devant lui pour déterminer la forme réglementaire de cette prochaine réforme.
Le chef de l'Etat veut également s'attaquer au logement et au transport, deux freins très puissants à la mobilité professionnelle et à la baisse du chômage.
Croissance
Sur le front de la croissance, le président a également décidé de ressusciter la loi Macron. La fameuse loi de 2015 sur "la croissance, l'activité et les opportunités économiques" va en effet faire son retour. C'est en fait le nouveau nom que prendra la loi sur la simplification de Bruno Le Maire.
Le chef de l'Etat a parlé de supprimer des normes, réduire les délais, augmenter tous les seuils de déclenchement des obligations ou encore de demander moins souvent aux entreprises les mêmes informations.
Mais ça ne s'arrête pas là puisque le président veut aussi "s'attaquer aux complexités qui protègent des rentes et des situations établies".
Un "congé de naissance"
Emmanuel Macron a confirmé mardi la création d'un "congé de naissance" pour remplacer le congé parental actuel ainsi que le lancement d'un "grand plan" pour lutter contre le fléau de "l'infertilité", deux mesures visant à relancer la natalité en France.
"Après l'allongement du congé de paternité, je crois profondément que la mise en place d'un nouveau congé de naissance serait un élément utile dans une telle stratégie", a fait valoir le chef de l'Etat.
Ce congé de naissance "viendra remplacer le congé parental actuel", a-t-il précisé.
"Il sera mieux rémunéré et permettra aux deux parents d'être auprès de leur enfant pendant six mois s'ils le souhaitent", a précisé Emmanuel Macron, estimant que le congé actuel "crée beaucoup d'angoisse parce qu'il est extrêmement peu et mal rémunéré", et crée ainsi "des situations impossibles".
"Surtout, il sera plus court que le congé parental actuel, qui peut aller jusqu'à trois ans et qui éloigne beaucoup de femmes du marché du travail", a observé le chef de l'Etat.
Selon l'Elysée, l'idée est de "débloquer les freins économiques et sociaux au désir d'enfant".
La ministre des Solidarités Aurore Bergé avait déjà promis en novembre la création en 2025 de ce "nouveau droit" pour les familles. Toutefois, elle avait précisé à l'époque que ce congé "pourrait" coexister avec l'ancien congé parental, actuellement rémunéré à hauteur de 429 euros par mois.
Santé
Pour "mettre fin au scandale des déserts médicaux", Emmanuel Macron a demandé la régularisation de "nombre de médecins étrangers".
Le président a par ailleurs défendu un doublement des franchises médicales, à 1 euro.
Nucléaire
Le locataire de l'Élysée annoncera "dès l'été les grands axes pour les 8 prochains" EPR, dans le cadre de la relance du nucléaire, après le lancement de six nouveaux réacteurs EPR.