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Deux jours fériés en moins: les Français en ont actuellement 11 et font partie de ceux qui en ont le moins en Europe

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Si la proposition de François Bayrou était votée, la France rejoindrait le groupe de pays qui comptent le moins de jours fériés en Europe (avec le Danemark, l'Irlande, et les Pays-Bas).

Deux jours fériés en moins pour redresser les finances publiques, c'est la proposition faite par François Bayrou mardi 15 juillet. Le Premier ministre a cité "par exemple" le "lundi de Pâques" et le "8-Mai".

"Il faut travailler plus, que toute la nation travaille plus pour produire et que la situation de la France s'en améliore", a-t-il déclaré.

Mais alors les Français sont-ils mieux lotis que leurs voisins européens? La réponse est non. Avec 11 jours fériés listés dans le Code du travail, dont le 1er janvier, le lundi de Pâques, le 1er mai, le 8 mai, le 14 juillet ou encore le 25 décembre, la France fait partie de la fourchette basse en comparaison aux autres pays européens.

Seuls le Danemark, l'Irlande, les Pays-Bas (9 jours féries) et la Belgique (10 jours fériés) sont moins bien disants. Quinze pays comptent plus de jours fériés que la France, comme l'Autrice, la Pologne, le Portugal, l'Espagne ou la Finlande par exemple. La Slovaquie est le pays européen qui en compte le plus (15 jours fériés).

Avec deux jours fériés en moins, la France en queue de peloton

Avec la suppression de deux jours fériés, comme le souhaite François Bayrou, la France n'en aurait plus que neuf, soit le plus petit nombre en Europe avec le Danemark, l'Irlande et les Pays-Bas.

Avec cette proposition, le gouvernement espère économiser 4,2 milliards d'euros car la suppression de deux jours fériés sera assortie d'une "contribution" versée par les entreprises, a indiqué mercredi la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet.

"Ce qu'on va demander aux Français, c'est pour deux jours fériés, d'aller travailler", sans être payés "parce qu'ils le sont déjà" et en contrepartie "de la richesse créée, de la production créée par cette journée de travail, les entreprises devront s'acquitter d'une contribution", a déclaré la ministre, sans en préciser le montant.

Ces deux journées s'ajouteraient à la conversion depuis 2004 du lundi de Pentecôte en "journée de solidarité", travaillée mais pas payée, assortie d'un prélèvement correspondant à 0,3% de la masse salariale annuelle pour financer une meilleure prise en charge des personnes âgées ou handicapées.

Marine Cardot