Dépenses publiques, fraude… Jordan Bardella dessine son programme économique devant les patrons

Face au chefs d'entreprise, le représentant du Rassemblement national estime qu'il y a beaucoup d'économies à faire dans la dépense publique.

Augmentation des salaires, baisse de la facture énergétique, abrogation de la réforme des retraites, baisse de la TVA... Le programme économique du Rassemblement national pourrait coûter entre 70 et 100 milliards d'euros par an.

Une facture salée qui serait compensée par différentes mesures que Jordan Bardella a tenté de détailler lors de son audition face aux patrons ce jeudi. Sans pour autant donner de chiffres précis sur le coût de ces mesures.

"Il y a beaucoup d'économies à faire dans la dépense publique, la fraude, le fonctionnement de l'Etat et la multiplication des strates administratives et des agences publiques, l'immigration a aujourd'hui un coût considérable pour les finances de l'Etat", a martelé Jordan Bardella.

Etalement des mesures

Et d'expliquer: "je serai celui qui engagera la réduction des dépenses sociales liées à l'immigration dans notre pays".

Jordan Bardella réitère également sa volonté d'agir sur "la contribution française au budget de l'Union européenne qui a augmenté de 44% depuis 2017".

Concernant sa réforme des prix de l'énergie via une baisse de la TVA, une mesure à 12 milliards d'euros, le député européen dit "identifier les pistes de financement mais c'est une priorité budgétaire que nous assumons".

"J'engagerai avec la Commission européenne une négociation pour permettre à la France de retrouver un prix français de l'électricité", explique-t-il.

Du côté des entreprises, "il y a des niches fiscales qui sont attribuées à de très grosses entreprises qui font de très gros profits qu'il nous appartient aujourd'hui de regarder".

Reste que pour Jordan Bardella, "notre programme économique tiendra compte de la réalité budgétaire et les marges dont nous allons hériter va nous amener à faire des choix et à mettre en place un calendrier", évoquant donc "un étalement des mesures que nous portons".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business