"Dans certaines cabines ça atteint 52°C": les éboueurs de Niort en grève car on leur interdit désormais de travailler en short

"On demande un peu d'aération sous le genou": une quarantaine d'éboueurs de l'agglomération de Niort ont entamé une grève jeudi 12 juin pour obtenir le droit de travailler en short. Ils ont repris le travail ce vendredi, certains vêtus de short, malgré l'interdiction.
Alors qu'un pic de chaleur a été enregistré cette semaine sur une large partie de la France, la moitié des 80 agents du service de ramassage des déchets dénoncent un "refus systématique" de leur direction quant au port de tenues estivales, autorisées par le passé et désormais interdites.
"On est hyper impactés par des pics de chaleur. C'est une fournaise", dénonce Mickaël Billy, délégué CGT.
"On demande à avoir un peu d'aération sous le genou." Selon le syndicat, "la température de certaines cabines" dans les camions-bennes "a atteint 52°C ces derniers jours".
Les collègues vendéens travaillent en short
Après le dépôt d'un préavis, les 39 agents grévistes ont convergé vers le siège de la collectivité, afin d'échanger avec le directeur général, mais la discussion n'a pas été "satisfaisante" selon la CGT.
"On voudrait qu'on nous l'autorise (le short, NDLR) pendant une certaine période, de mai à septembre, et aussi d'avoir une dotation en shorts", a précisé le syndicaliste.
Selon lui, des tenues adaptées aux saisons sont autorisées dans d'autres régions. "En Vendée, ils leur avaient interdit les shorts il y a quelques années mais ils sont revenus en arrière".
Le pantalon "obligatoire pour protéger les agents"
"Ce refus de prise de poste expose les agents concernés à des sanctions disciplinaires. Les jours non travaillés ne seront pas rémunérés", a déclaré l'agglomération dans un communiqué. Elle justifie sa décision par des raisons de sécurité.
"Le port d’équipements de protection individuelle et d’un pantalon est obligatoire pour protéger les agents. En outre, le plan canicule n’est pas déclenché", a-t-elle réagi.
Si les employeurs ont l'obligation légale d'assurer la sécurité au travail de leurs salariés, cela comprend aussi les risques liés aux fortes chaleurs. À partir du 1er juillet de nouvelles règles s'appliquent même. Il s'agit par exemple d'adapter les horaires, de fournir des équipements adaptés, ou de prévoir des systèmes de refraîchissement.
Les éboueurs ont tous repris le travail ce vendredi 13 juin, "pour ne pas pénaliser les habitants", expliquent-ils à ICI Poitou. Certains ont décidé de revêtir un short, malgré l'interdiction. Ils s'exposent par conséquent à des sanctions.