Aérien: accord de branche pour la revalorisation des petits salaires

Le manque d'attractivité (salaires et conditions de travail) explique en grande partie la pénurie de personnels actuelle dans le secteur français de l'aérien, notamment dans les aéroports. Face à une situation qui provoque d'importantes difficultés pour les passagers, avec des grèves à répétition, la filière est parvenue à signer d'importants accords de branche.
"La revalorisation des sept premiers niveaux de salaire de la grille issue de ce nouvel accord salarial est de plus de 6% par rapport à l’accord déjà signé en janvier 2022", peut-on lire dans un communiqué de la FNAM, la Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers.
"Soit une augmentation annuelle entre 1100 et 1417 euros pour les salariés sur ces premiers niveaux. Cette revalorisation porte la rémunération annuelle minimale du 1er niveau de la grille pour un salarié à temps plein présent sur une année à plus de 11% au-dessus du SMIC annuel actuel" poursuit-elle.
+6% pour les salaires de premier niveau
En janvier dernier, la FNAM avait entériné un premier accord salarial visant à revaloriser les plus bas salaires de la grille au regard de l’impact de la hausse du SMIC. Les syndicats avaient obtenu de se revoir au printemps car compte tenu de l'inflation galopante, le compte n'y était pas, notamment pour les agents de sécurité, maillon essentiel des machines aéroportuaires. D'où des grèves importantes comme celle du 2 juillet dernier.
Un second accord portant sur l’emploi a également été signé, il vise à simplifier la grille de classification de la convention collective pour une meilleure cohérence et reconnaissance des parcours professionnels.
Traduction: que les rémunérations des postes plus qualifiés ne soient plus aussi proches de ceux payés au Smic... Ce qui était le cas jusqu'à présent, décourageant là encore les candidats.
"Ces deux accords traduisent un dialogue social de qualité et responsable dans la branche professionnelle de tous les acteurs (organisations syndicales et employeurs) qui a permis de trouver un compromis malgré le contexte économique fragile, instable et incertain du secteur. Nous avons effectué un travail en profondeur pour la nécessaire attractivité du transport aérien en France", commente Hélène Clavé, Déléguée Générale Adjointe en charge des Affaires Sociales à la FNAM.
Reste à savoir si ces accords, ainsi que ceux signés avec ADP (Aéroports de Paris), permettent de calmer la fièvre sociale et d'éviter de nouvelles grèves pour les prochains grands départs.