Trois nuits pour le prix de deux: la recette sicilienne pour faire revenir les touristes

La région autonome de Sicile a débloqué 50 millions d'euros pour aider ses hôteliers à rebondir. Cette somme doit permettre de financer 600.000 nuitées offertes aux estivants passant plus d'un week-end dans l'île.

Si vous réservez deux nuits, la troisième vous est offerte… Ce grand classique de la promotion commerciale sera la règle pour les premiers estivants à envisager de passer leurs vacances en Sicile. Profitant de son statut spécial, qui lui confère notamment une autonomie totale en matière financière et fiscale, la Région a en effet décidé de financer 600.000 nuits "gratuites" afin aider les hôteliers, et plus largement tous ceux qui vivent de l’hébergement de touristes. Un coup de pouce à 50 millions d’euros, souligne le quotidien régional, Giornale della Sicilia.

En 2019, la Sicile avait accueilli quinze millions d’estivants, dépassant sa grande rivale, la Sardaigne, et faisant presque jeu égal avec la Ligurie, elle aussi réputée pour ses plages. Mais du fait de l’épidémie de Covid-19, il est peu probable que l’Italie puisse ouvrir cette année ses plages aux touristes étrangers. La bataille qui se joue est donc avant tout nationale. En temps normal, six Italiens sur dix passent leurs vacances d’été dans leur pays. Cette année, ils seront à n’en pas douter, plus nombreux.

Des plages ouvertes aux activités sportives individuelles depuis le 4 mai

Pourront-ils profiter des plages de la plus grande île de la Méditerranée? Depuis le lundi 4 mai, le littoral sicilien sera accessible à tous ceux qui ne comptent pas étendre leur serviette sur le sable. Seules les activités sportives individuelles y sont, à ce stade, autorisées. En revanche, pour les amateurs de chaises longues, aucune date n’a été fixée. La promotion financée par la région pourrait donc être soit applicable pour des séjours en juillet et août soit, à partir d'octobre, pour favoriser le tourisme de fin de saison.

https://twitter.com/PierreKupferman Pierre Kupferman Rédacteur en chef BFM Éco