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Union européenne

Theresa May reconnaît que l'accord de Brexit n'a "pas le soutien suffisant" au Parlement

Theresa May

Theresa May - JESSICA TAYLOR / AFP

Devant la Chambre des Communes, la Première ministre britannique a reconnu que l'accord de Brexit négocié avec Bruxelles n'avait pas le soutien nécessaire pour être soumis une troisième fois au vote Parlement.

L'accord de Brexit négocié avec Bruxelles n'a "pas le soutien suffisant" au Parlement britannique pour être soumis une troisième fois au vote des députés, a déclaré ce lundi la Première ministre Theresa May.

"En l'état actuel, il n'y a pas de soutien suffisant au Parlement pour soumettre à nouveau l'accord à un troisième vote", a déclaré Theresa May. L'adoption de cet accord est la condition mise par l'UE à un Brexit ordonné dont la date a été repoussée au 22 mai.

La dirigeante conservatrice a toutefois ajouté qu'elle espérait pouvoir faire adopter cette semaine cet accord, déjà rejeté massivement à deux reprises par les députés. "Je continue à discuter avec des collègues de la Chambre pour trouver un soutien de façon à ce que nous puissions organiser un vote cette semaine", a-t-elle dit devant les députés.

Les travaillistes campent sur leurs positions

La Première ministre a notamment rencontré ce lundi le chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn, après s'être entretenue dimanche avec des députés de son propre camp conservateur partisans d'un Brexit sans concession et hostiles à l'accord de retrait. Mais Jeremy Corbyn a réaffirmé que son parti ne soutiendrait pas le texte présenté par la Première ministre.

Cet accord, conclu après 17 mois de laborieuses négociations, met fin à 46 ans de vie commune avec l'UE, en application du résultat du référendum de juin 2016 ayant décidé le Brexit. Il prévoit aussi une période de transition de deux ans, en vue d'un Brexit ordonné.

Les dirigeants de l'UE ont donné deux options à Theresa May lors de leur sommet des 21 et 22 mars. Soit l'accord de retrait est voté cette semaine par les députés britanniques et le Royaume-uni effectue une sortie ordonnée de l'UE, avec un court report fixé au 22 mai. Soit l'accord est rejeté et Londres aura jusqu'au 12 avril pour présenter une alternative et demander un nouveau report qui l'obligera à organiser des élections européennes fin mai.

Paul Louis avec AFP