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Union européenne

Royaume-Uni: le chef des Brexiters du parti conservateur laisse entendre qu’il pourrait voter l’accord de May

Jacob Rees-Mogg

Jacob Rees-Mogg - ISABEL INFANTES / AFP

Porte-parole de l'aile europhobe du Parti conservateur, Jacob Rees-Mogg a fait savoir ce mardi que les députés devront désormais choisir entre l'accord conclu entre Theresa May et Bruxelles et "pas de Brexit". Partisan d'un Brexit dur, il a dit préférer l'option d'une sortie avec un mauvais accord que ne pas sortir "du tout".

Un revirement déterminant pour l’avenir du Brexit? Alors que le Parlement britannique vient de reprendre la main sur l’agenda législatif, Jacob Rees-Mogg, député conservateur, pourtant opposé à l’accord sur le Brexit conclu entre Theresa May et l’Union européenne, a laissé entendre ce mardi qu’il serait prêt à voter le texte après l'avoir rejeté à deux reprises.

Président de l’European Research Group, un groupe de 80 députés conservateurs partisans d’un Brexit dur, Jacob Ress-Mogg a indiqué que deux choix s’offraient désormais aux parlementaires: "l’accord de Madame May ou pas de Brexit". Or, il affirme que quitter l’Union européenne avec un mauvais accord "vaut mieux que de ne pas la quitter du tout".

Vers une démission de Theresa May?

Minoritaire en tant que partisan du "no deal", le porte-parole de l’aile europhobe du Parti conservateur s'est rendu à l'évidence, reconnaissant que le scénario d’un Brexit sans accord avait peu de chance de se réaliser alors que le gouvernement comme le Parlement se sont déjà prononcés contre. Reste à savoir si cette déclaration suffira à faire basculer suffisamment de députés en faveur de l’accord de Theresa May.

Pour mettre toutes les chances de son côté, la Première ministre britannique réunira les membres du Parti conservateur mercredi en fin d’après-midi. Selon les médias outre-Manche, elle pourrait donner une date à laquelle elle s’engagera à démissionner en échange du ralliement des Tories à l’accord de retrait. Le texte pourrait quant à lui être soumis une nouvelle fois au vote de la Chambre des Communes jeudi.

Paul Louis