Présidence française de l'UE: Emmanuel Macron veut une taxe carbone européenne

Emmanuel Macron souhaite qu'une taxe carbone soit mise en place aux frontières européennes lors de la présidence française de l'UE, qui démarrera le 1er janvier prochain pour six mois. "L'un de nos objectifs [lors de la présidence française] sera la mise en place du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières", a déclaré le chef de l'Etat, pour qui cette "taxe carbone" permet "de conduire [la] transition [écologique] pour l'ensemble de nos industries en préservant notre compétitivité".
Ce mécanisme doit "corriger le fait que nous allons demander des efforts, des investissements […], décarboner notre industrie, mais que nous continuerons à importer des biens, parfois de régions qui ne font toujours pas le même effort", a assuré Emmanuel Macron.
"Nous compenserons à nos frontières le différentiel, sans quoi nos industriels nous diraient, à juste titre, que nous créons un biais de compétitivité et que nous allons simplement supprimer notre industrie au lieu de la moderniser. Concilier compétitivité et ambition industrielle avec l'ambition climatique, c'est mettre en place ce mécanisme qui est clef et que nous souhaitons parachever sous présidence française", a-t-il poursuivi.
Clauses miroirs
Par ailleurs, "nous souhaitons avancer sur la mise en cohérence de notre politique commerciale et de notre politique climatique et de biodiversité", a ajouté Emmanuel Macron. "La présidence française sera un moment clef pour pousser ce qu'on appelle les 'clauses miroirs' et avoir des exigences environnementales et sociales dans nos accords commerciaux. C'est là aussi une question d'équité: les acteurs économiques européens ne peuvent pas être les victimes de leurs efforts pour la planète".