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Union européenne

Parlement européen: session à Strasbourg pour élire le président

Le Parlement européen à Strasbourg.

Le Parlement européen à Strasbourg. - -

Les eurodéputés, sous la pression des europhobes élus récemment, devront unir leurs forces. Ils devraient réélire à la tête du Parlement européen le social-démocrate Martin Schulz.

Le nouveau Parlement européen se réunit pour la première fois ce mardi à Strasbourg. Il devra élire son président, avant de se prononcer deux semaines plus tard sur la nomination du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne.

L'élection du président du Parlement européen lors de la session inaugurale, du 1er au 3 juillet, sera un test de l'état d'esprit des élus, assure-t-on de source parlementaire. Candidat pour un second mandat de deux ans et demi, le social-démocrate allemand Martin Schulz cherche une élection dès le premier tour. La droite ne présente pas de candidat contre lui, au terme d'un accord qui prévoit notamment un partage de la présidence.

Martin Schulz aura face à lui Ulrike Lunacek, la candidate du groupe des Verts, et Pablo Iglesias, soutenu par la gauche radicale. Aucun groupe n'a la majorité à lui seul. Les deux grandes familles, le PPE et les socialistes, ont donc scellé un accord de grande coalition. Elle totalise 412 élus (221 PPE et 191 socialistes). Mais la menace de défections les a contraints à conclure un accord avec les libéraux dirigés par l'ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt.

Cordon sanitaire face aux europhobes

Le Parlement européen a imposé pour la première fois aux familles politiques de l'UE de désigner des candidats pour la présidence de la Commission européenne afin de renforcer le processus démocratique.

Les alliances visent également à "instaurer un cordon sanitaire" pour contrer la montée en puissance des formations eurosceptiques et europhobes. Elles comptent 170 élus: 70 pour le groupe ECR emmené par les conservateurs britanniques, devenu la troisième force, 48 pour l'ECD, le groupe europhobe constitué autour de l'Ukip du Britannique Nigel Farage, et 52 élus non inscrits, dont les 23 membres du Front national de Marine Le Pen. Mais elles sont rivales et se détestent, comme l'a démontré la constitution des groupes.

A. D. avec AFP