Martin Schulz: "L'euroscepticisme est considérable"

Martin Schulz - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Martin Schulz, président du Parlement européen et candidat à la présidence de la Commission européenne, était l'invité vendredi matin, de BFMTV et RMC. Voici ce qu'il fallait retenir de cette interview:
#La déclaration (d'amour): "Nous avons besoin d'une France forte"
La France va demander des délais pour réduire son déficit évalué à 4,3% face aux 3% exigés par Bruxelles. Et si "la France n'est pas sous surveillance" de l'UE assure Martin Schulz, l'union a surtout besoin que la France "retrouve de la croissance pour relancer l'économie". Mais "il ne peut pas y avoir d'intransigeance européenne", dit également le candidat socialiste à la commission européenne qui doit rencontrer François Hollande ce vendredi à 15 heures.
"La France et l'Italie sont membres du G8, nous avons besoin d'eux pour booster notre économie européenne, nous avons besoin d'une France forte".
#La mise en perspective: Montebourg et le "carburant du FN"
"Barroso et la commission européenne sont le carburant du FN, a dit Arnaud Montebourg jeudi soir sur France 2. Le bilan de l'UE n'est pas brillant". Martin Schulz, qui n'avait voulu directement rebondir sur les propos du ministre de l'Economie, a rappelé que "les états membres sont propriétaires de l'union européenne et que les ministres Montebourg et Sapin pourront donner la position de la France sur la question du bilan Mais, le carburant du FN, c'est le désespoir économique".
Et "si il faut prendre au sérieux, le sentiment d'injustice de ceux qui proposent des solutions, les extrémistes eux ne proposent rien".
"La lutte contre le chômage et la réduction des déficits, qui ne se fera pas sans croissance, doivent être la priorité", a assuré l'eurodéputé allemand.
#L'aveu: "L'euroscepticisme est considérable en Europe"
"L'euroscepticisme est considérable à travers Europe, il me préoccupe", reconnaît Martin Schluz. "La nouvelle génération, sûrement la plus éduquée que nous n'avons jamais eu en Europe, ne peut pas admettre de se retrouver au chômage. Surtout comment peut-elle avoir confiance en le modèle européen. Je comprends qu'on puisse dire: 'cette Europe n'est pas la mienne', que l'UE ne correspond pas aujourd'hui à l'idée de départ".
Candidat à la présidence de la Commission européenne, il se dit "favorable à une réforme de l'Europe".