Enquête sur les voitures chinoises subventionnées: l'UE "est pour la concurrence mais elle doit être juste"

Selon une porte-parole de la Commission européenne, le besoin d'une "concurrence juste" explique l'ouverture d'une enquête par Bruxelles sur les subventions chinoises aux voitures électriques.

Bruxelles s'apprête à ouvrir une enquête sur les voitures électriques chinoises. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête sur les subventions publiques accordées par la Chine à ses constructeurs de véhicules électriques, dénonçant des "prix maintenus artificiellement bas".

Devant les eurodéputés réunis à Strasbourg, Ursula von der Leyen a défendu un Pacte vert "juste et équitable" lors de son discours annuel sur l'état de l'Union. Ce "Pacte vert", qui vise à diminuer drastiquement les émissions carbone de l'Europe, doit "être juste", "à l'intérieur" de l'UE "mais aussi vis-à-vis de l'extérieur", a confirmé ce mercredi Adina Revol, porte-parole de la Commission européenne en France, sur BFM Business.

L'Union européenne "est pour la concurrence, mais elle doit être juste", a déclaré Adina Revol.

Luca de Meo, directeur général du groupe Renault - 28/08

14:05

"Massivement subventionnées"

Dans le cas des voitures électriques chinoises, "qui sont massivement subventionnées", "nous nous devons d'ouvrir cette enquête, un outil dont nous disposons dans notre arsenal de défense commercial".

Selon la porte-parole en France de l'exécutif européen, "le 'Pacte vert' est bien pour sauver la planète, mais il a aussi une dimension géopolitique" et "c'est aussi une stratégie industrielle".

Paris et Berlin ont salué mercredi la "très bonne" décision de la présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen d'ouvrir une enquête sur les subventions chinoises aux voitures électriques.

A propos de cette "très bonne décision", le ministre de l'Economie français, Bruno Le Maire, a jugé nécessaire que "l'Europe puisse riposter" si ces subventions "ne sont pas conformes" aux règles du commerce internationale.

"C'est globalement la bonne attitude", a commenté lors d'une conférence de presse commune son homologue allemand Robert Habeck, ministre de l'Economie, car il faut vérifier "s'il existe des subventions cachées, directes ou indirectes, qui confèrent un avantage concurrentiel déloyal".

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV