Bruno Le Maire juge "obsolètes" les règles européennes sur la dette publique

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, à Paris, le 13 janvier 2022 - Eric PIERMONT © 2019 AFP
Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a jugé dimanche "obsolètes" les règles européennes encadrant la dette publique des Etats membres. Le Pacte de stabilité et de croissance "dans son ensemble n'est pas obsolète, mais la règle de la dette publique l'est", fait-il valoir dans une interview alors que la France a pris le 1er janvier la présidence du Conseil de l'UE.
La dette publique des Etats membres ne doit pas dépasser 60% de leur PIB et leur déficit ne peut pas excéder 3% de leur PIB. En ce qui concerne l'endettement public, "avant la crise, il y avait un écart de près de 40 points de PIB entre les membres les plus et les moins endettés de la zone euro. Il y a maintenant un écart de plus de 100% entre eux", constate Bruno Le Maire.
"Trouver le bon équilibre"
Pour réformer le Pacte de stabilité et de croissance, "il y a plusieurs propositions sur la table, notamment celle d'avoir des calendriers et des objectifs différents pour chaque pays", explique le ministre. "D'autres mettent en avant le concept (...) selon lequel il devrait appartenir aux États membres de définir les étapes et les changements nécessaires à leurs politiques économiques, qui leur permettraient de revenir à des finances saines", une piste "intéressante" pour Bruno Le Maire.
In fine, il faudra "trouver le bon équilibre entre les investissements nécessaires pour relever les défis du XXIème siècle et la nécessité de revenir à des finances publiques saines." Dans cet entretien à sept journaux européens dont le quotidien français Les Echos, il a dit espérer se débarrasser de "toutes les restrictions sanitaires" liées à la pandémie de Covid-19 d'ici la fin de l'année.
Face à la progression du variant Omicron sur le territoire national, l'exécutif français a renforcé les restrictions sanitaires fin décembre, notamment en réintroduisant des jauges pour les grands événements et en encourageant le recours au télétravail au minimum trois jours par semaine.