Tempêtes: 93.000 foyers toujours privés d'électricité en Bretagne et Normandie, 33.000 dans le sud-ouest

D'après le dernier point d'Enedis, plus de 92% des foyers touchés par la tempête de Ciaran ont été reconnectés au réseau électrique. Dans le sud-ouest, ce taux atteint 79% pour les foyers touchés par la tempête Domingo.

L'objectif fixé par Emmanuel Macron vendredi est atteint: plus de 90% des foyers privés d'électricité après le passage de la tempête Ciaran sont désormais reconnectés au réseau. Le distributeur Enedis a effectué un nouveau point de situation ce lundi matin et indique que 92,5% des foyers sont à présent rétablis.

Ce sont ainsi 93.000 foyers qui restent encore à alimenter, la grande majorité se situant en Bretagne (81.000) tandis qu'ils sont à peine plus de 10.000 à toujours manquer de courant en Normandie.

"Il faut aller chercher les 10% restants, a insisté la présidente du directoire Marianne Laigneau ce matin au micro de Franceinfo. S'agissant en particulier de la Manche, du Finistère et des Côtés d'Armor, ces rétablissements peuvent prendre jusqu'à mercredi soir."

Un réseau "très détruit et abîmé" dans certaines zones

Dans le sud-ouest du pays frappé par la tempête Domingos, le taux de reconnexion atteint déjà 79%, comme l'a précisé Marianne Laigneau. Selon la présidente du directoire d'Enedis, il reste 33.000 foyers sans électricité "essentiellement en Gironde, dans le bassin d'Arcachon et en Vendée" et surtout la Charente-Maritime qui en concentre la moitié, contre 50.000 dimanche soir. Alors que 3.400 intervenants sont sur le terrain en Bretagne et Normandie, dont 1.400 salariés d'Enedis venus en renfort d'autres régions et 1.000 prestataires, 1.000 techniciens sont déployés dans le sud-ouest dont un près d'un tiers de prestataires d'Enedis.

Sur Franceinfo, la représentante a livré quelques éléments pour expliquer le délai de rétablissement un peu plus important dans certaines zones. "Nous rétablissons par poche des milliers de clients, explique Marianne Laigneau. Aller rétablir les clients en basse tension suppose d'aller dans des champs, sur des routes difficilement accessibles. En beaucoup d'endroits, le réseau est très détruit et abîmé, les arbres étaient plein de feuilles, ils se sont abattus sur les lignes."

Timothée Talbi