Réforme des retraites: Laurent Berger appelle à une mobilisation "massive" le mardi 7 mars

Il faut une mobilisation "massive" mardi, a appelé ce lundi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, à la veille d'une sixième journée d'actions contre la réforme des retraites. "J'appelle les salariés de ce pays, les citoyens de ce pays, les retraités de ce pays, qui sont contre la réforme des retraites, à venir manifester massivement", a indiqué le syndicaliste sur France Inter, lundi matin.
"Je pense que demain, nous devons avoir une journée de mobilisation extrêmement puissante. Ça veut dire d'abord beaucoup de gens dans les rues. Il y a encore plus de lieux de manifestations que les autres fois, il y en a plus de 250, 260", a-t-il ajouté.
"On peut faire plus fort que le 31 janvier, qui était déjà la plus grosse mobilisation depuis le début des années 1990", estime Laurent Berger.
Le 31 janvier dernier, la police avait recensé 1,27 million de participants et l'intersyndicale plus de 2,5 millions dans les rues de France contre le projet de réforme des retraites du gouvernement. Dans ce cadre, Laurent Berger a demandé une réponse du chef de l'Etat.
"Pas un problème de pédagogie"
"Le président de la République ne peut pas rester sourd. On ne peut pas avoir ce silence maintenant qui dure depuis deux mois avec juste des petites phrases appelant à la responsabilité des uns et des autres sans prendre en compte le problème", a-t-il dit. Le leader syndical a aussi regretté l'absence de discussions avec le gouvernement. "On est dans un conflit où pour l'instant on n'a été reçus dans l'intersyndicale collectivement par personne de la part du gouvernement", a déploré Laurent Berger.
"On n'a pas de déficit d'explication, il faut arrêter de prendre les gens pour des cons", a estimé Laurent Berger.
"Ce n'est pas un problème de pédagogie comme on l'entend cette réforme. C'est un problème d'injustice sociale. C'est un problème d'inégalités", a poursuivi le dirigeant de la CFDT. "Il y a aujourd'hui un mouvement social de grande ampleur qui s'exprime (...) et il faudra une réponse politique", a-t-il martelé.