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Réforme des retraites: "'il faudra travailler plus longtemps", maintient Roux de Beyzieux

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Pour équilibrer le régime des retraites, le patron du Medef maintient la solution d'allonger la durée du travail sur BFMTV "mais de manière progressive", et en prenant en compte les carrières longues ou encore la pénibilité.

Equilibrer les régimes des retraites est au coeur des négociations qui ont actuellement lieu dans le cadre du projet de réforme. "Cette réforme va coûter pas mal d'argent. Il faut que l'on parle des recettes", avance Geoffroy Roux de Bézieux, patron du Medef. Il prône donc la solution de l'allongement de la durée de travail.

"Oui je pense qu'il faudra travailler plus longtemps", martèle-t-il sur BFMTV. Pour lui c'est une question de démographie."La seule chose dont on est sûr c'est le nombre de personnes qui seront à la retraite. Mais on ne sait pas combien il y aura de personnes pour les payer".

Prendre en compte les carrières longues

Il ne parle pas de la solution avancée par le gouvernement d'un âge pivot à 64 ans, mais reste plus évasif. 

"Il faut travailler plus longtemps, oui, il faut le faire de manière progressive et il ne faut pas que ce soit aveugle", explique le patron du Medef. Et d'ajouter qu'il est possible de prendre en compte les situations des Français ayant commencé à travailler avant 20 ans. "On peut prendre en compte la pénibilité aussi", ajoute-t-il. "Il y a une marge de manoeuvre sur l'âge d'équilibre", insiste-t-il.

Devoir travailler plus longtemps n'a rien d'exceptionnel, car c'est le cas pour "tous les pays autour de nous".

Pour équilibrer les comptes, il estime aussi nécessaire de "continuer à faire baisser le taux de chômage, pour qu'il y ait beaucoup plus de cotisants"

En revanche, l'augmentation des cotisations n'est pas acceptable . "Elles sont payées à hauteur de 40% par les salariés, cela veut dire que la feuille de paie va baisser", fait valoir Geoffroy Roux de Bézieux. Et la facture sera aussi plus élevée pour le patronat. "Cela va augmenter le coût du travail", une solution qui n'est donc pas envisageable pour le patron du Medef. 

Coralie Cathelinais