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Les laboratoires d'analyse biologique appelés à baisser le rideau durant 3 jours

Opposés aux économies prévues dans leur secteur en 2020, les syndicats professionnels et les grands groupes de biologie médicale appellent à une "fermeture totale" du 22 au 24 octobre.

Prenez vos précautions si vous avec une prise de sang ou des analyses d'urine à effectuer les jours qui viennent: vous risquez de trouver porte close. "À la suite de l'échec du rendez-vous de négociation du 17 octobre avec l'Assurance maladie", six organisations ont "décidé de confirmer l'appel à la fermeture totale des laboratoires" durant trois jours, du mardi 22 au jeudi 24 octobre, avait indiqué vendredi 18 octobre le Syndicat des biologistes (SDB) sur son site internet.

Un appel partagé par les trois autres syndicats représentatifs de la profession (SNMB, SLBC, SJBM), les internes en biologie médicale (FNSIP-BM) et l'association des grands réseaux de laboratoires (APBM).

Tous contre les 170 millions d'économies prévues en 2020 

Tous rejettent les 170 millions d'économies prévues l'an prochain, qui équivalent à un gel de leurs recettes, quand les dépenses de santé sont censées progresser globalement de 2,3%. Un nouveau coup de rabot après "dix ans de pression tarifaire", avec pour conséquence "la casse des laboratoires de proximité", affirment les six organisations dans une pétition.

Selon eux, cette baisse de la NABM (nomenclature des actes de biologie médicale) de 170 millions d’euros envisagée par la CNAM pour l’année 2020 est "incompatible avec le maintien de tous nos sites de proximité, et donc du maintien du service rendu aux patients grâce à la présence locale des biologistes médicaux".

Une première semaine de mobilisation fin septembre

Ce texte a déjà obtenu, selon elles, "plus de 300.000 signatures" lors d'une première "semaine de mobilisation" fin septembre, durant laquelle "plus de 95% des laboratoires" ont fermé leurs portes l'après-midi.

Le coup de semonce n'a donc pas provoqué de changement de cap des pouvoirs publics. "On n'a pas eu de propositions satisfaisantes", a confirmé à l'AFP le président du SDB, François Blanchecotte, faisant état de timides "avancées" équivalant à des hausses de "0,25% à 0,50% par an".

Seule voix discordante, la CFDT-Santé a dénoncé dans un communiqué "une prise en otage des salariés" et rappelé que les employeurs seront "tenus de les rémunérer". L'Assurance maladie a précisé qu'une nouvelle réunion était programmée le 6 novembre "pour présenter de nouvelles propositions".

F.B avec AFP