Les Français invités à donner leur avis sur l’agriculture de demain

Sensibilisée à la cause des agriculteurs avec son émission l’Amour est dans le pré, Karine Le Marchand appelle les Français à débattre sur l’avenir de l’agriculture française. Elle est en effet la marraine du grand débat public qui sera lancé le 23 février. Sur Instagram la présentatrice interpelle les internautes :
"Vous voulez que les choses changent vraiment? l’Ecologie, le bio, la maltraitance animale, le prix des produits de base, les salaires des agriculteurs vous concernent? Alors vous allez pouvoir vous exprimer bientôt" .
Ce débat, organisé par la commission nationale du débat public, s’inscrit dans le cadre de la nouvelle programmation de la PAC, la politique agricole commune pour la période 2021-2027. Chaque État membre de l’UE doit présenter à la Commission européenne un Plan stratégique national. Ce débat vise donc à prendre en compte les aspirations des Français pour l’élaborer.
Les moyens d'y participer se déclinent sur plusieurs espaces. Le plus accessible est le site www.impactons.debatpublic.fr où chacun est invité à donner son avis ou de faire des propositions jusqu’au 31 mai.
Du 27 au 29 mars, une assemblée citoyenne sur l’Agriculture, qui réunira 140 citoyens tirés au sort et des experts, va débattre des objectifs de la politique agricole et de sa hiérarchisation. Environ 30 débats publics seront aussi organisés dans toutes les régions françaises, l’occasion pour s’informer sur le projet, de trouver réponses à ses questions…
Concrètement, ce débat va être l’occasion de discuter des manières pour faire évoluer les pratiques d’élevage, de respecter la biodoversité et réduire les nuisances écologiques, revoir l’organisation des filières de production.
Revoir la distribution des aides européennes
Le devenir des agriculteurs est aussi un sujet central, à l’heure où le nombre d’exploitants se réduit d’années en années. Il s’agira donc de trouver des solutions pour favoriser les nouvelles installations, voir comment les aides de la PAC peuvent favoriser l’accès à la terre et fournir des revenus suffisants. Car la France est l’Etat membre qui bénéficie le plus des aides agricoles, pour un montant de 9 milliards. Mais son mode de répartition, établi en fonction de la surface des exploitations et des rendements, est critiqué. En janvier 2019, la Cour des comptes avait épinglé la gestion de la PAC, qui générait de trop grandes inégalités. Elle estime que les modalités de répartition de ces aides avantagent les grandes exploitations et celles dont les activités sont les plus rentables.
La Commission remettra au ministre de l’agriculture, le 31 juillet 2020, un compte rendu intégrant toutes les contributions. Le gouvernement devra alors dire, fin septembre, si il compte suivre l’avis des citoyens et la manière dont il procédera.