Le pouvoir d’achat a augmenté depuis 2017, sauf pour les plus pauvres

Une hausse du pouvoir d’achat pour quasiment tous les Français, à l'exception des 5% des foyers les plus modestes. C'est la principale conclusion d'une étude de l’Institut des politiques publiques. Elle analyse d’abord les effets des mesures qui rentreront en vigueur en 2022 ainsi que les mesures d'urgence prises par Emmanuel Macron. Le “chèque énergie” et l’”indemnité inflation” du gouvernement augmentent, sans surprise, le revenu des ménages.
Les plus modestes ont profité davantage de ces aides dès lors que l’on mesure ces hausses en pourcentage du niveau de vie. A une nuance près: le dégrèvement de la taxe d’habitation en 2022 (qui coûte 2.8 milliards d’euros), profitera aux plus aisés, qui sont désormais les seuls à devoir s’acquitter de la taxe.
Les 0,1% les plus riches, grands gagnants du quinquennat
La deuxième partie de l’étude de institut lié à l'Ecole d'économie de Paris s'intéresse à l' impact redistributif de l’ensemble des réformes fiscales du quinquennat. Les plus riches sont désignés comme les plus grands gagnants des réformes d’Emmanuel Macron: les 1% les plus riches voient leur niveau de vie augmenter de 2.8%. La frange la plus aisée (0,1% des Français), gagne même 4.1% de revenus, après impôts.
En cause, des réformes structurelles au début du quinquennat d’Emmanuel Macron. Le remplacement de l’ISF, remplacé par un impôt sur la fortune immobilière, qui a pour conséquence une baisse de recettes de l’Etat de plus de 3 milliards d’euros, a augmenté le revenu des plus riches. Le prélèvement forfaitaire unique, surnommé “flat tax” à 30%, a permis aux ménages qui pouvaient être taxés jusqu’à 60%, d’alléger leur feuille d'imposition.
Concernant les ménages les moins aisés, l’institut est plus nuancé: une partie d’entre eux voient leurs revenus progresser de 2% environ, grâce à la revalorisation de la prime d'activité et du minimum vieillesse. Mais, à regarder de plus près, les 5% de ménages les plus pauvres ont perdu jusqu'à 0,5% de niveau de vie, depuis 2017. L’explication principale: la hausse des taxes, en particulier sur l’énergie et le tabac. Le revenu des ménages est plus perméable à ces augmentation que le revenu des plus aisés.