La première journée était "un ultimatum": l'intersyndicale se réunira ce vendredi pour décider des suites de mobilisation

Les leaders de la CFDT, Marylise Léon, et de la CGT, Sophie Binet, ont annoncé jeudi soir que l'intersyndicale se réunirait vendredi, au lendemain d'une large mobilisation qu'elles ont jugé "réussie", pour décider de la suite du mouvement.
Les organisations syndicales seront par ailleurs reçues à Matignon très prochainement. Désireux de "poursuivre le dialogue", le Premier ministre a fait savoir qu'il recevra "à nouveau les forces syndicales dans les jours qui viennent".
Il a aussi estimé que les "revendications" des manifestants pour plus de justice sociale et fiscale étaient "au coeur des consulations" qu'il a engagées avec les forces politiques et syndicales depuis sa nomination.
"Il y aura une expression de l'intersyndicale demain (vendredi) et donc l'idée, c'est bien de mettre le Premier ministre face à ses responsabilités", a déclaré Marylise Léon, sur RTL. "Plus que jamais, l'heure est à l'action", a estimé la CGT dans un communiqué transmis jeudi soir, confirmant une expression intersyndicale le lendemain.
"La colère, elle est là, elle est légitime, elle grandit", ajoute le syndicat.
Interrogée sur France 5 jeudi soir, sa leader, Sophie Binet, a estimé que les syndicats et les manifestants sont "en position de force".
"Un ultimatum"
Cette première journée de manifestations est "un ultimatum", a-t-elle fait valoir, "il faut que le Premier ministre réponde très rapidement sinon il y en aura de nouvelles".
Nouvelle "réforme de l'assurance chômage, doublement des franchises médicales, année blanche pour les pensions de retraite et allocations"... La syndicaliste a détaillé toutes les mesures, mises sur la table cet été par François Bayrou, et que les organisations syndicales veulent voir disparaître du prochain budget.
De Marseille à Lille, entre plus de 500.000 et plus d'un million de personnes - selon les autorités et la CGT- ont manifesté dans toute la France pour tenter de peser sur les prochaines orientations budgétaires. Et l'abandon par Sébastien Lecornu de la très controversée suppression de deux jours fériés n'a pas suffi à démobiliser les manifestants.