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"Il y a des milliers et des milliers de grèves": les syndicats assurent que "la mobilisation est déjà un succès" et lancent "un avertissement au gouvernement"

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La leader de la CGT, Sophie Binet, a estimé ce jeudi 18 septembre que la journée de grève à l'appel de l'intersyndicale était "déjà un succès", tandis que son homologue de la CFDT, Marylise Léon, a lancé "un avertissement très clair" à Sébastien Lecornu, avant l'annonce des mesures budgétaires.

Les syndicats crient déjà victoire. "Nous avons recensé 260 manifestations dans toute la France. Il y a des milliers et des milliers de grèves sur tous les lieux de travail", a salué Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT avant le départ du cortège parisien comptabilisant "plus de 400.000 manifestant(e)s".

Depuis l'aube, ce jeudi 18 septembre, 253 actions et 76.500 manifestants ont été recensées par les autorités, selon un point à la mi-journée. L'intersyndicale a appelé à une journée de manifestations dans toute la France pour tenter de peser sur les choix budgétaires du nouveau Premier ministre, renouant avec l'unité, une première depuis la mobilisation contre la très décriée réforme des retraites en 2023.

"La dernière chance du gouvernement"

Jusqu'à 900.000 manifestants étaient attendus par les autorités, une affluence qui dépasserait largement la mobilisation, moins structurée, du 10 septembre (près de 200.000 personnes d'après le décompte officiel) et égalerait certaines journées d'action contre la réforme des retraites en 2023.

"On lance un avertissement très clair au gouvernement et à Sébastien Lecornu", a prévenu Marylise Léon, patronne de la première centrale syndicale. "On veut un budget de justice fiscale, sociale et écologique", a-t-elle ajouté.

"Aujourd'hui le message est très clair : on ne veut pas que les travailleurs soient les seuls à payer la facture du budget et des efforts", a poursuivi la syndicaliste.

Pour François Hommeril (CFE-CGC), "cette manifestation est déjà une réussite. Ca crée les conditions d'un rapport rénové entre les organisations syndicales et le pouvoir". "C'est peut-être la dernière chance du gouvernement que de saisir le consensus syndical et de s'appuyer dessus", a-t-il estimé.

Une suite du mouvement?

Les leaders des huit centrales syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires) indiqueront dans les prochaines heures s'ils poursuivent le mouvement pour tenter de maintenir la pression sur le nouveau Premier ministre.

"On fera un point entre les numéros un et on avisera à ce moment-là" mais avant "on a besoin aussi de voir comment la journée se déroule et l'ampleur du mouvement", a précisé à la presse Marylise Léon.

"On va déjà réussir cette journée aujourd'hui qui démarre bien... et on espère que cette journée donnera l'obligation au gouvernement de nous apporter quelques réponses", a abondé Cyril Chabanier (CFTC).

MC avec AFP