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La CGT occupe l'hypermarché Auchan de La Défense pour protester contre le plan social prévoyant 2.400 suppressions de postes

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Les militants syndicaux réclament l'abrogation de la réforme des retraites et l'abandon d'un plan social prévoyant 2.400 suppressions de postes. Ce dernier a été invalidé par la justice administrative mais le groupe Auchan a fait appel.

L'hypermarché Auchan de La Défense, quartier d'affaires à l'Ouest de Paris, est bloqué ce jeudi 16 octobre, depuis le matin, par des militants CGT. Les militants de la CGT Commerce et services s'opposent à un plan social prévoyant 2.400 suppressions de postes. "On veut que le groupe Mulliez", propriétaire d'Auchan, "arrête ses licenciements", a dénoncé le secrétaire général de la fédération, Amar Lagha.

La CGT Commerce et services demande également l'abrogation de la réforme des retraites de 2023, plutôt que sa suspension annoncée par Sébastien Lecornu, répondant à une demande du PS qui le menaçait de censure. La direction d'Auchan a dénoncé "une action illégale", car elle n'est pas l'oeuvre de salariés élus d'Auchan, affirmant être "en train de gérer ça."

"J'invite Auchan à saisir la justice", a rétorqué Amar Lagha. "Il y a énormément de travailleurs d'Auchan qui sont là", a-t-il affirmé. Plusieurs dizaines de militants se trouvent sur place, bloquant notamment les caisses de l'hypermarché, et entendent rester sur place pour "24 heures minimum", "jusqu'à demain 10h".

Des actions dans toute la France

Le plan social prévoyant près de 2.400 suppressions d'emplois chez Auchan a été invalidé fin septembre par le tribunal administratif de Lille, une décision dont le distributeur appartenant à la famille Mulliez a annoncé faire appel. Cette décision, si elle devenait définitive, ouvrirait a minima la voie à des indemnisations supplémentaires devant les prud'hommes pour les salariés qui les saisiraient.

La CGT Commerce et services, qui appelait à un mouvement de grève nationale dans le secteur ce jeudi, a évoqué des actions dans d'autres supermarchés, dont un magasin Carrefour à Montélimar (Drôme), un Aldi à Paris et un Super U à Bihorel (Seine-Maritime).

P.La. avec AFP