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Grève du 19 janvier: comment les syndicats s'organisent pour cette première journée de mobilisation

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A la veille de la mobilisation, les syndicalistes préparent une journée noire pour ce jeudi, n'excluant pas un conflit social sur la longueur.

Une veillée d’armes avant une première journée d’action qui s'annonce extrêmement suivie. Ce mardi soir sur le Vieux-Port de Marseille, 500 personnes étaient réunies pour une descente au flambeau à l'appel de la CGT, comme un avant-goût des différentes actions prévues par les différents syndicats pour les jours à venir.

"C’est un tour de chauffe", "une première mise en jambes, jeudi ce sera concrètement d’une autre teneur", expliquent deux des participants à cette marche auprès de BFMTV.

"Il faut s'y mettre dès maintenant"

Car pour ce jeudi, qui s'annonce noir dans bien des secteurs, les différents syndicats se mettent en ordre de bataille pour une mobilisation efficace et suivie par le plus grand nombre. A Paris, Philippe, un adhérent de la CGT, a par exemple passé plusieurs heures à distribuer des tracts à la sortie d'une bouche de métro.

"Ça va être une lutte assez longue, il faut s’y mettre dès maintenant", martèle-t-il auprès de notre journaliste.

Même son de cloche au sein de l'entreprise Stellantis, constructeur automobile qui a déjà vu ses employés faire grève ces derniers mois afin de réclamer des revalorisations salariales. Là, le plan de grève est quasi-militaire et organisé au millimètre.

"Il faut établir un plan de bataille pour jeudi et il faut aussi que dans les ateliers on ait une présence militante pour entourer les cortèges de grévistes qui vont être très importants", indique, au cours d'une réunion filmée par BFMTV, Cédric Brun, secrétaire général la CGT PSA.

Et après jeudi?

Et les syndicats veulent aller encore plus loin. Alors que les renseignements attendent jusqu'à 750.000 manifestants à travers le pays pour ce jeudi dont 50 à 80.000 personnes rien qu'à Paris parmi les 221 actions programmées sur l’ensemble du territoire, l'objectif est de faire aussi bien que pour les grèves de 1995. Cette année-là, 2 millions de personnes battaient le pavé contre le "plan Juppé" et avaient fait reculer le gouvernement.

De plus, les syndicalistes semblent également motivés pour organiser des "actions intermédiaires" entre les journées d'action. Couper le courant aux élus favorables à la réforme des retraites est une hypothèse discutée.

"On prépare déjà la suite, d’ailleurs, on sait que les états-majors syndicaux devront se réunir le soir de la mobilisation pour déjà préparer les prochaines et il faudra aussi que l’on détermine les actions intermédiaires, entre ces journées de lutte", conclut Cédric Brun, qui a déjà en tête un conflit sur la longueur.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV