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Faut-il payer les enfants pour qu'ils participent aux tâches ménagères?

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- - JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP

Selon une étude commanditée par une start-up ayant mis une solution de paiement entre adolescents et parents, seulement 29% des Français pensent qu’il faut donner de l’argent aux enfants qui participent aux tâches ménagères.

Tous les parents le savent: les enfants ne sont pas enclins à participer aux tâches ménagères. Certains tentent la persuasion et faisant appel au sens de la responsabilité ou du partage des tâches. D'autres ne discutent pas et ordonnent à leur progénitures de donner un coup de main. Mais un tiers des Français estiment qu'il faut donner de l'argent en échange d'une participation. C'est ce que révèle une étude* de Poll&Poll pour PixPay, une startup qui a mis une solution de paiement entre les adolescents (10-18 ans) et leurs parents.

PixPay
PixPay © PixPay

Pour ces parents, certaines tâches méritent plus d'être rémunérées que d'autres. Ils sont 51% à estimer qu'un coup de main pour le bricolage, pour laver la voiture ou tondre la pelouse mérite une récompense financière. Seulement 14% pensent que les tâches récurrentes (faire le ménage, ranger sa chambre ou mettre et débarrasser la table) se rémunèrent.

Mais est-il bon, pour l'éducation d'un enfant d'établir une relation financière pour des tâches familiales auxquelles il doit participer? Selon Laurence Peltier, psychologue pour enfant et conseillère pour PixPay, s'il est courant de rémunérer un enfant ou un adolescent pour les tâches ménagères, il faut prendre des précautions.

"Il est important de rappeler que la rétribution doit porter sur l’effort fourni pour gagner de l’argent. Le parent doit donc veiller à valoriser ce qui a été fait, même si le service rendu est monnayé", conseille Laurence Peltier.

Elle précise néanmoins que "dans tous les cas, les tâches dites classiques ne sont pas monnayables: elles participent au bon fonctionnement quotidien de la famille, à la responsabilisation de l'enfant et son apprentissage de la vie sociale".

* Enquête en ligne réalisée entre le 28 juin et le 1er juillet 2019 avec 500 personnes interrogées.

Pascal Samama