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Colère des agriculteurs: Marylise Léon (CFDT) déplore un "deux poids, deux mesures" après la réforme des retraites

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Invitée de la matinale de LCI, la secrétaire générale de la CFDT constate que "l'écoute et les réponses de la part du gouvernement n'ont pas été les mêmes" entre les deux mouvements sociaux.

Le mouvement syndical digère mal le récent épisode de colère des agriculteurs. Ou plus exactement la manière dont y a répondu l'exécutif presque un an jour pour jour après les premières mobilisations intersyndicales contre la réforme des retraites. Mardi matin sur le plateau de LCI, Marylise Léon a ainsi estimé qu'il y avait un "deux poids, deux mesures": "L'écoute et les réponses de la part du gouvernement n'ont pas été les mêmes." Une sortie de la secrétaire générale de la CFDT qui intervient quelques jours après celle de son homologue de la CGT. Sophie Binet avait déclaré, non sans ironie, que les manifestations contre la réforme des retraites auraient mieux fait de se faire avec des tracteurs afin d'obtenir gain de cause.

Plusieurs mois après ce longue épisode social, Marylise Léon ne dresse pas pour autant un bilan défaitiste. "Ils ont été au bout de leur logique de vouloir décaler l'âge légal de départ à la retraite et de ne pas vouloir regarder les impacts concrets, observe-t-elle. On s'est battu contre les 64 ans, on n'a pas fait reculer le gouvernement mais on n'a pas tout perdu pour autant, on a notamment gagné des adhérents. On a porté la parole des travailleurs et on a su se faire le relai de leurs inquiétudes."

Les JO, "un risque social"

La secrétaire générale de la CFDT a également évoqué le contexte social à l'approche des Jeux olympiques qui se tiendront dans moins de six mois. "Il y a un risque social car il y a beaucoup de secteurs d'activités qui vont être concernés et où il n'y a pas de négociation", a-t-elle averti. L'occasion pour la représentante de demander des réponses dans ces branches sur les compensations qu'obtiendront les travailleurs dont l'activité sera impactée par l'évènement.

"On ne mise pas sur le fait qu'on va tout jouer pendant ou juste avant les JO."

Si elle estime qu'une grève dans la dernière ligne droite vers la compétition serait "un mauvais signal", Marylise Léon rappelle qu'elle "fait partie du panel d'actions de tout syndicaliste."

Timothée Talbi