Alstom Belfort: Le Maire demande à GE d'améliorer "très significativement" son plan

Les engagements qui présentent un risque de rupture, selon le ministre, portent "sur le maintien à Belfort des centres de décision pré-existants liés aux turbines à gaz 50 Hz", dans plusieurs domaines - AFP
Bruno Le Maire a présidé mercredi le comité de suivi des engagements pris par GE en 2014 dans le cadre du rachat des activités d'Alstom dans le domaine de l'énergie. A l'issue de ce comité, il estime "que le plan de restructuration envisagé entraînerait la rupture des engagements pris par GE s'ils était mené à son terme sans modification", indique le ministère de l'Economie dans un communiqué.
Les engagements qui présentent un risque de rupture, selon le ministre, portent "notamment sur le maintien à Belfort des centres de décision pré-existants liés aux turbines à gaz 50 Hz", dans plusieurs domaines (la supervision des activités commerciales, la stratégie de chaîne d'approvisionnement, les activités de R&D).
Près de 1050 postes supprimés en France
Bruno Le Maire a donc demandé au groupe "d'améliorer très significativement" son plan de restructuration pour "garantir dans la durée la tenue des engagements". Le ministre a ajouté qu'il s'entretiendrait prochainement avec le PDG de GE, Lawrence Culp, "afin d'obtenir de sa part les évolutions nécessaires du plan". Le géant industriel américain a annoncé fin mai son intention de supprimer près de 1050 postes en France, dont pratiquement 800 dans l'entité turbines à gaz de Belfort, la moitié de ses effectifs.
Lors d'un déplacement la semaine dernière à Strasbourg, M. Le Maire avait déclaré qu'il entendait "obtenir de la part de GE qu'il poursuivra(it) son activité sur les turbines à gaz" à Belfort et vouloir d'autres garanties "sur la diversification du site de production de Belfort. L'accord d'acquisition du pôle énergie d'Alstom par GE, pris en novembre 2014, prévoyait que l'industriel américain crée mille emplois et maintienne l'essentiel des activités de turbines à gaz, ainsi que le centre de décision mondiale de cette activité, sur le site belfortain. Mais le groupe américain n'a pas respecté ses engagements en matière d'emploi et des pénalités lui ont été infligées.