Réforme de l'assurance chômage: le bras de fer continue entre les syndicats et le gouvernement

La réforme de l'assurance chômage va entrer pleinement en vigueur le 1er octobre. - Philippe Huguen - AFP
Les syndicats ne désarment pas face à la réforme de l'assurance chômage. C'est désormais officiel: Force Ouvrière, la CGT mais aussi la CFDT vont, à nouveau, déposer un recours devant le Conseil d'Etat pour tenter de contrer le gouvernement. Dans le viseur: le durcissement des indemnités pour ceux qui alternent contrats courts et périodes de chômage, l'une des principales mesures de la réforme.
Cette mesure, qui doit entrer en vigueur le 1er octobre, est toujours contestée pour les mêmes raisons. Les syndicats estiment qu'elle vient frapper de plein fouet des chômeurs qui n'ont pas d'autres choix que d'alterner les contrats courts. Selon l'Unedic, un peu plus d'un million de chômeurs sont concernés, avec une baisse moyenne des indemnités de 17%.
Marge de manœuvre plus limitée
C'est la troisième fois que les syndicats attaquent la réforme devant le conseil d'Etat. Jusqu'ici, ils ont toujours obtenu gain de cause, mais cette fois-ci leur marge de manœuvre semblent plus limitée. En juin dernier, le conseil d'Etat avait considéré que la situation économique était trop fragile et qu'il était donc trop tôt pour durcir les droits des chômeurs. Or, depuis, la conjoncture et le marché de l'emploi se sont nettement améliorées, c'est donc sur un autre argument qu'ils vont devoir insister.
Les entreprises qui abusent des contrats courts, elles, ne commenceront à être taxées qu'en 2022. Pas question donc de mettre dès maintenant la pression sur les chômeurs.