Malgré les sanctions américaines, Huawei reste en tête du marché mondial des réseaux 5G

- - TOBIAS SCHWARZ / AFP
400.000 antennes. De quoi couvrir plusieurs fois la superficie d'un pays comme la France en 5G. C’est le nombre d’antennes qu’a déjà vendues le géant chinois des télécoms, Huawei. Le groupe a annoncé ce mercredi avoir noué des contrats pour déployer la cinquième génération de téléphonie mobile auprès de 56 opérateurs dans le monde.
Parmi ses concurrents, le Suédois Ericsson avait annoncé début octobre avoir pour l'heure signé 47 contrats avec des opérateurs pour des équipements 5G. Le troisième équipementier, le Finlandais Nokia, reste discret après avoir annoncé 42 contrats début juin.
Sur les 56 contrats qu'il a signés, l'équipementier chinois prétend que la moitié l'ont été avec des opérateurs européens et qu'une quarantaine d'opérateurs ont d'ores et déjà commencé à commercialiser la cinquième génération de technologie mobile.
Le constructeur chinois s'attend par ailleurs à une accélération des volumes vendus avec, en particulier, le déploiement massif de la 5G prévu en Chine: le pays prévoit la couverture des 50 principales agglomérations avant la fin de cette année et une couverture des 350 plus grandes villes avant fin 2020.
Sur 9 mois, Huawei affiche 77,9 milliards d'euros de chiffre d'affaires
Un effort qui représenterait pour le pays un total de 600.000 à 800.000 antennes dédiées, selon Huawei. Sur le marché chinois, il n'est pas en monopole, ses deux grands rivaux européens (Nokia, Ericsson) ayant signé des contrats avec les opérateurs China Mobile et China Unicom.
Les résultats financiers présentés par le groupe n'ont pas été affectés par les sanctions américaines. Huawei a publié ce mercredi un chiffre d'affaires en hausse de 24,4% sur les neuf premiers mois de l'année, à 610,8 milliards de yuans (77,9 milliards d'euros), et ce malgré les efforts du gouvernement américain pour tenter d'affaiblir sa position sur la 5G.
Huawei a été mis à l'index par l'administration de Donald Trump qui soupçonne l'entreprise d'espionnage potentiel pour le compte de Pékin, dans un contexte de guerre commerciale et de rivalité technologique avec le géant asiatique. Huawei dément fermement mais, du fait de son placement sur liste noire aux États-Unis, les sociétés américaines de services et de composants ont désormais interdiction de commercer avec lui.