Le sort de Huawei bientôt intégré aux négociations commerciales entre Chine et États-Unis?

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Donald Trump a pour la première fois, hier jeudi 23 mai, mêlé Huawei -la firme chinoise de télécoms qu'il accuse de menacer la sécurité des États-Unis-- et les négociations pour mettre fin à la guerre commerciale avec Pékin.
Le numéro deux mondial des smartphones est "très dangereux. Quand vous regardez ce qu'ils ont fait d'un point de vue de la sécurité, d'un point de vue militaire. Très dangereux. Mais il est possible que Huawei soit inclus dans un accord commercial. Si on a un accord, je vois bien Huawei inclus d'une manière ou d'une autre", a dit le président américain au cours d'une conférence de presse très décousue.
En pleine guerre commerciale sino-américaine, l'administration Trump a placé Huawei sur une liste de sociétés suspectes auxquelles il est interdit de vendre des équipements technologiques de crainte que Pékin ne s'en serve à des fins d'espionnage.
Donald Trump évasif sur le sujet
Même si l'interdiction a été suspendue pour trois mois, il en va néanmoins de la survie même du groupe chinois, selon des experts: Huawei dépend largement pour ses téléphones de puces électroniques fabriquées aux Etats-Unis.
Poussé par un journaliste à donner davantage de détails sur la façon dont le groupe chinois pourrait être intégré à des négociations déjà difficiles, Donald Trump est resté très évasif: "Il est trop tôt pour le dire. Nous sommes très inquiets (du risque que présente) Huawei du point de vue de la sécurité".
Pour l'heure, les deux dossiers avaient été tenus bien séparés alors que services de renseignements et diplomates américains tentent depuis de longs mois de convaincre leurs principaux partenaires de ne pas travailler avec le groupe chinois.
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo avait exprimé hier jeudi matin encore l'espoir "que ces deux questions (Huawei et le commerce) restent séparées", après que le gouvernement chinois a menacé de geler les négociations commerciales si les Américains ne faisaient pas preuve de "sincérité"