Dix ans après la crise, le patron de l'OCDE fait son mea culpa

À l'été 2007, Angel Gurria terminait sa première année à la tête de l'OCDE. - Jerry Lampen / ANP / AFP
Le secrétaire général de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), Angel Gurria, a fait son mea culpa vendredi sur la crise des subprimes.
"En juin 2007, au terme de ma première année en fonction, les prévisions économiques de l'OCDE assuraient que la situation économique n'avait pas été aussi bonne depuis des années", rappelle-t-il. Lire ces lignes "c'est comme me poignarder moi-même".
À l'époque, l'institution se montrait également "optimiste à l'égard du marché des crédits immobiliers américains", qui étaient pourtant sur le point de s'écrouler, entraînant dans sa chute la banque Lehman Brothers.
"Nous nous étions trompés et nous devons l'avouer"
Tirant les leçons de cette crise, Angel Gurria admet que "la pensée dominante économique et les modèles sur lesquels elle était basée ne reflétaient ni la réalité économique ni la vie des gens". "C'est pour cette raison que nous n'avons rien vu venir. Nous nous étions trompés et nous devons l'avouer." Il est l'un des rares responsables économique à l'époque de la faillite de Lehman Brothers à faire un tel mea culpa.
Angel Gurria appelle à écouter les laissés pour compte de la crise, un message qu'il répète depuis plusieurs années. "Nous pouvons commencer par ne pas ignorer les sentiments des gens qui ont été laissés sur le côté, par écouter ce que les gens ont à nous dire."