Les ménages se remettent enfin à consommer, la croissance du PIB est meilleure qu’attendu à 0,3%

Le logo de l'Insee, le 14 juin 2019 à Montrouge (Hauts-de-Seine) - Aurore MESENGE © 2019 AFP
Une hausse certes modérée, mais mieux que ce qu'anticipaient les économistes. D'après les chiffres de l'Insee dévoilés ce mercredi 30 juillet, la croissance économique de la France a atteint 0,3% au deuxième trimestre, tirée par les stocks et un léger rebond de la consommation des ménages.
Cette hausse modérée du produit intérieur brut (PIB) entre avril et juin, dans un contexte national et international très incertain, est supérieure à la prévision de l'Institut national de la statistique, qui anticipait une croissance de 0,2% après +0,1% au premier trimestre.
Comme en début d'année, ce sont donc les stocks qui ont tiré la croissance avec une contribution positive de 0,5 point, après +0,7 point au premier trimestre. Les stocks représentent les biens produits mais pas encore vendus à la fin d'une période donnée, dans le cas présent des matériels aéronautiques et automobiles. Une hausse des stocks peut signifier qu'on fabrique en prévision d'un boum de la demande. Ou, moins favorablement, que les produits fabriqués n'ont pas trouvé preneur.
La consommation des ménages rebondit
Hors stocks toutefois, la demande intérieure finale a stagné. Pilier traditionnel de la croissance, la consommation des ménages a légèrement rebondi, de 0,1% après un recul de 0,3% au premier trimestre, portée par une consommation accrue de produits alimentaires.
"Ce redressement peut s'expliquer notamment du fait du positionnement des fêtes de Pâques fin avril et d'une météo favorable en avril et mai", a expliqué l'Insee.
Les ménages ont également consommé davantage de services, tandis que les températures clémentes ont en revanche pesé sur la consommation d'énergie, qui a baissé de 2,4% (après +0,8%).
Rien que sur le mois de juin, la consommation des ménages s'est aussi accélérée à +0,6% en juin contre 0,1% en mai. Cette augmentation est notamment portée par les dépenses d'énergie, qui augmentent à nouveau à +3,5% en juin par rapport à mai, ainsi que par la consommation de biens fabriqués qui se redresse légèrement à +0,5% en un mois. À l'inverse, la consommation alimentaire recule de nouveau à -0,9%, précise l'Insee.
Sur l'ensemble du deuxième trimestre 2025, la consommation des ménages en biens a rebondi légèrement, de 0,1%, après un déclin de 0,6% au premier trimestre de l'année, précise l'Insee.
Les investissements dans le rouge
En avril et juin, les investissements se sont enfoncés dans le rouge (-0,3% après -0,1%), pénalisés notamment par la construction.
Dans un environnement marqué par la guerre commerciale initiée par les États-Unis en avril, la contribution du commerce extérieur à la croissance est restée négative, de -0,2 point après -0,5 point, le léger rebond des exportations ayant été contrebalancé par une accélération des importations.