BFM Business
Economie et Social

"J’utiliserai l’instrument fiscal pour récupérer les marges": Bruno Le Maire intime aux industriels à revenir à la table des négociations

placeholder video
Alors que négociations commerciales tardent à rouvrir, le ministre de l'Economie et des Finances indique ce matin au micro de France Inter qu'il taxera les grandes entreprises de l'agro-alimentaire qui ne tiennent pas leurs engagements de baisse des prix.

Bruno Le Maire maintient la pression sur les grands industriels de l'agro-alimentaire. Invité de France Inter ce mercredi matin, le patron de Bercy a confirmé qu'il irait sur le terrain fiscal pour sanctionner les industriels qui ne tiendraient pas leurs engagements pour réduire les prix dans les rayons. "Les industriels ont pris dans mon bureau des engagements de revenir à la table des négociations avec les distributeurs, a rappelé le ministre de l'Economie et des Finances. L’engagement n’a pas été tenu pour le moment."

"De deux choses l’une: soit les industriels tiennent leurs engagements dans les jours qui viennent soit j’utiliserai l’instrument fiscal pour récupérer les marges qu’ils doivent rendre aux consommateurs."

Le membre du gouvernement a précisé qu'il s'agirait d'une taxation à l'encontre des très grandes entreprises de l'agro-alimentaire, en particulier les 75 plus gros industriels qui se sont récemment rendus à Bercy en vue d'une réouverture des négociations commerciales avec les distributeurs.

"Les distributeurs ont tenu leurs engagements"

Bruno Le Maire a de nouveau appelé les différents acteurs du dossier à la responsabilité. "Sur les prix alimentaires, il faut accélérer la baisse et il faut que chacun tienne ses engagements, a-t-il insisté. Les distributeurs ont tenu les leurs sur le trimestre anti-inflation et ils ont pris la décision de le prolonger au-delà du 15 juin."

"Je souhaite que pour les prix qui doivent baisser, c’est-à-dire ceux dans lesquels les intrants ont fortement baissé - je pense aux pâtes avec le prix du blé qui a baissé - ça se traduise dans les rayons."

S'il déplore l'absence de renégociations commerciales alors qu'il avait fixé l'échéance à fin mai-début juin, le ministre de l'Economie et des Finances explique cependant que l'entrée en vigueur de cette taxation ne surviendra pas avant l'automne, période annuelle de présentation des lois de finances.

Timothée Talbi