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"Un drapeau de la révolte qui ne sert à rien": Leclerc attaque la taxe Zucman sur les riches qui n'améliorerait pas l'économie ou les salaires des Français

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Invité sur RMC et BFMTV, le président du comité stratégique des centres Leclerc préconise une politique de "relance des salaires" plutôt qu'une hausse de la fiscalité pour réduire les inégalités.

"Ça n'apporte pas de solution pour la croissance". Invité sur RMC et BFMTV ce lundi, Michel-Édouard Leclerc a fait part de son opposition à la taxe Zucman, estimant qu'il était préférable de soutenir la croissance plutôt que d'augmenter la fiscalité.

Pour rappel, la taxe Zucman défendue par la gauche prévoit de taxer à hauteur de 2% les patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros. Mais "c’est un épouvantail. Ça marche politiquement parce que c’est un drapeau de la révolte mais ça ne fait pas fonctionner l’économie", a assuré le président du comité stratégique des centres Leclerc.

"Mon truc, ce n'est pas la revanche sociale"

"Les inégalités croissantes en France, c’est une réalité", a-t-il poursuivi. Mais il faut selon lui s'attaquer à ce phénomène en "travaillant sur une politique de revenus, sur la relance des salaires, la sortie de la trappe à bas salaires, rapprocher le salaire net du brut... On regarde si le travail paie plus que les dividendes, on fait payer les gens en haut du barème (de l'impôt sur le revenu) ou au milieu du barème de manière croissante mais pour de la justice sociale, pas pour boucher des trous, ça ne sert à rien", a indiqué Michel-Édouard Leclerc, alors que Gabriel Zucman estime que sa taxe pourrait contribuer à hauteur de 20 milliards d'euros au redressement des finances publiques.

Le dirigeant a également rappelé que la France "a reçu des riches du monde entier à Versailles" dans le cadre des sommets Choose France visant à attirer les investissements étrangers. Or, "si vous faites venir des riches en France pour investir, vous n'allez pas dire juste après que vous allez les taper".

"Mon truc, ce n'est pas la revanche sociale, c'est la croissance", a ajouté Michel-Édouard Leclerc, se disant plus largement "contre toutes formes de taxes parce qu'à chaque fois c'est le consommateur qui les payent".
https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco