Transports perturbés, grève à la Tour Eiffel: quel impact pour l'image de la France auprès des touristes?

Été noir pour les touristes de passage en France? Si les (nombreux) accrocs de transports ont mis les nerfs des Parisiens à rude épreuve ces dernières semaines, une autre partie de la population a peut-être été encore plus exaspérée: les touristes qui ont dû inclure retards et annulations dans le programme de leurs vacances.
Panne sur la ligne 1 du métro dont les passagers ont dû s'extraire tous seuls, bagarre de rappeurs à Orly occasionnant des retards de vol, pagaille en gare Montparnasse et autres grèves à la tour Eiffel: autant d'impondérables qui risquent de peser sur la fréquentation des touristes? Pas vraiment, selon Valérie Boned, secrétaire générale des entreprises du voyage:
"Ces événements dont on parle, ce sont des événements qui ne sont pas hyper perçus à l’étranger", assure-t-elle sur BFMTV. "Évidemment, la tour Eiffel fermée un mois c'est un problème, mais une ou deux journées..."
L'été assuré
Même l'impact des réseaux sociaux, sur lesquels les différentes pannes de transports ont été largement documentées, n'est pas à craindre. Du moins pour cet été: "Ceux qui sont a Paris aujourd’hui, ce sont ceux qui ont réservé il y a deux ou trois mois", explique la spécialiste. "Ce dont on parle aujourd’hui, ça va faire comme plein de choses sur les réseaux sociaux; ça va être repris un peu, et puis après autre chose va venir."
Cependant, elle reconnaît que les grèves de Air France et de la SNCF au printemps sont peut-être ce qui explique la baisse de fréquentation de juillet.
Les attentats, seul vrai repoussoir
"S’il y a un événement qui marque les esprits, et qui fait qu'on ne va pas aller en France ou qu'on va y aller plus tard, ce sont les attentats", poursuit-il. De fait, si 2015 et 2016 ont effectivement été marqués par "un recul de cette fréquentation", "là, on voit (les touristes) revenir", assure Valérie Boned.
Peut-être que finalement, ces problèmes impacteront moins les étrangers que les Français. Didier Arino, président du cabinet pro-tourisme, estime que si ce ne sont pas "ces quelques incidents" qui auront un réel impact sur les visiteurs venus de l'extérieur de l'Hexagone, les citoyens Français, eux, pourraient déserter: "Les Franciliens, quand on a des incidents comme ça (…) ils réservent plus fortement à l’étranger." Il reconnaît néanmoins que les incidents de ces derniers temps "nuisent à l'image de marque de la France".