Les impôts des ménages baisseront de 9,3 milliards d’euros en 2020

Selon Les Échos, les particuliers verront la pression fiscale à nouveau se réduire l'an prochain, notamment grâce à la baisse de 5 milliards d'euros de l'impôt sur le revenu.

L’exécutif poursuit son virage fiscal. Selon une information révélée par Les Échos, les impôts des ménages baisseront de 9,3 milliards d’euros en 2020 après une réduction de 10,2 milliards d’euros cette année. C’est en tout cas le chiffre qui ressort du projet de loi de finances (PLF) dont la présentation est prévue à la fin du mois. Cette nouvelle réduction d’impôts porte à 20,6 milliards d’euros la baisse des prélèvements obligatoires depuis le début du quinquennat, note le quotidien économique.

Cet allègement fiscal s’explique en partie par les 17 milliards d’euros de mesures annoncées par Emmanuel Macron en réponse à la crise des gilets jaunes. Parmi elles, la baisse de cinq milliards d’euros de l’impôt sur le revenu qui doit s’appliquer au 1er janvier 2020. La dernière étape de la suppression de la taxe d’habitation pour 80% des Français et la défiscalisation des heures supplémentaires vont quant à elle se traduire respectivement par des réductions d’impôts de 3,7 milliards et 800 millions d’euros l’an prochain.

Le déficit public revu à la hausse

À l’inverse, certaines taxes vont augmenter sans pour autant compenser les baisses attendues. Ainsi, la hausse de la fiscalité pesant sur le tabac devrait rapporter 500 millions d’euros à l’État tandis. Par ailleurs, les mesures de restriction du CITE (crédit d’impôt pour la transition énergétique) généreront quelque 100 millions d’euros de recettes.

Les baisses d’impôts promises confirment le tournant emprunté par le gouvernement après la crise des gilets jaunes alors que la pression fiscale n’avait diminué que de 1,1 milliard d’euros en 2018. Depuis, les coups de pouce fiscaux se succèdent, obligeant l’exécutif à se montrer moins ambitieux sur la réduction du déficit public, lequel a été révisé à la hausse (2,2% du PIB en 2020) par Bercy vendredi.

Paul Louis