Les fruits et légumes d'été sont en avance cette année (et ils ont du goût)

Ce mercredi, le mercure doit dépasser les 30°C dans de nombreuses villes françaises. Depuis le début du mois de mai, le temps est estival. Conséquence de ces températures en hausse, la végétation s'emballe et les cultures ont quelques jours d'avance sur le calendrier habituel.
Les fruits sont particulièrement concernés. Abricots et cerises ont cinq ou six jours d'avance. Les pêches et les nectarines devrait elles aussi arriver plus tôt que prévu sur les étals, et la production de fraises a rarement été aussi bonne.
Si le mercure ne redescend pas, les fruits du mois d'août pourraient même avoir "10 à 12 jours d'avance", prédit Françoise Roch, la présidente de la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF).
Des prix stables
"C'est globalement une bonne nouvelle pour nous. Au mois de mai l'année dernière, il pleuvait énormément. Nous n'avions pas beaucoup de fruits, et ils n’avaient pas beaucoup de goût. Alors que là, grâce au soleil, les taux de sucre explosent", se félicite Bruno Darnaud, arboriculteur dans la Drôme, et président de l'AOP Pêches et abricots de France.
En plus de la grande qualité des fruits et légumes qui seront présents sur les étals cet été, les consommateurs apprécieront aussi leur prix.
"Le prix est lié à l'offre et la demande. Contrairement à l'année dernière, plusieurs productions comme les cerises, les pêches et les abricots n’ont pas été touchés par le gel. Les quantités sont là, donc les prix resteront stables. Ce qui ne sera par contre pas le cas sur la prune, qui a gelé à 60% ou 70%", détaille Françoise Roch, de la FNPF.
Des fruits plus sucrés, mais plus petits
Ce temps estival a toutefois une conséquence moins réjouissante pour les producteurs. Certaines régions sont d'ores et déjà touchées par la sécheresse. "Tous les arboriculteurs arrosent. Mais notre système a quand même besoin d’une pluie de temps en temps", explique Françoise Roch.
"Il y a deux incidences. Les fruits sont plus sucrés et plus aromatiques, mais leur calibre est moindre à cause de la sécheresse", ajoute-t-elle.
Or, les producteurs vendent leurs fruits et légumes au kilo. Un calibre moins important devrait donc peser sur leurs revenus. Mais après une année 2021 marquée par un important épisode de gel et un été maussade, les agriculteurs sont rassurés.