Le secteur des salons veut se relancer avec des évènements hybrides

Quasiment à l'arrêt depuis un an, le secteur de l'événementiel se prépare à une réouverture progressive. Dès le 9 juin, les organisateurs pourront reprendre leur activité avec 50% de l'effectif, jusqu'à 5.000 personnes. Un pass sanitaire sera nécessaire au-delà de 1000 personnes.
Si des solutions technologiques existent pour limiter le risque sanitaire, les professionnels du secteur considèrent que l'organisation de leurs événements va changer de manière radicale.
Ainsi, 60% des futurs évènements B2B en France auront des déclinaisons virtuelles dans l’après crise sanitaire, selon une nouvelle étude* de LinkedIn.
Approche hybride
69% d’entre eux maintiendront des évènements virtuels sur le long terme (perspective à plus de 12 mois). À l'avenir, plus de 25% des organisateurs d’évènements sont intéressés par l'organisation d'évènements hybrides, 35% d'évènements virtuels, et 40% d'évènements physiques.
"Les événements virtuels ne sont plus une solution temporaire mais une nécessité absolue", peut-on lire, un constat partagé par 72% des organisateurs interrogés.
Trois raisons majeures justifient cette évolution selon les professionnels: le virtuel est "à l'épreuve" de la crise sanitaire, il permet de rentabiliser les événements et il offre une accessibilité au monde entier sans avoir besoin de voyager.
Modification des investissements
Un changement de paradigme qui implique également des modifications dans les investissements dans un contexte de baisse des revenus. Si 51% des organisateurs d'évènements ont subi des coupes budgétaires, les dépenses seront désormais prioritairement allouées à la publicité digitale (18,5%), et à l’exécution via des plateformes d'évènements virtuels ou la production d'événements virtuels (22%).
"L’évolution du secteur de l’événementiel reflète les changements majeurs opérés par les entreprises pendant la crise COVID à savoir moins de temps passé à voyager et une réduction ds coûts logistiques, et plus d’investissements pour des intervenants et du contenu de qualité. Cela signifie donc davantage d'évènements virtuels ou hybrides. Notre nouvelle étude démontre que ces nouveaux usages sont bien présents et pour longtemps", commente Ioana Erhan, Directrice LinkedIn Marketing Solutions chez LinkedIn France.
"La grande interrogation pour les organisateurs est de savoir à quoi ressemble un évènement hybride réussi, un format qui réunit le meilleur des deux typologies d’évènements. Comme il s'agit d'un nouveau concept, il y aura une ‘période test’ pendant laquelle les entreprises trouveront ce qui fonctionne pour elles et pour leurs participants", poursuit-elle.
* étude menée auprès de 200 organisateurs d'évènements B2B en France.