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Des cabines et des sas de désinfection pour accélérer la réouverture des restaurants et des magasins?

Le tunnel BeLifeline

Le tunnel BeLifeline - Eric PIERMONT / AFP

Le Medef s'intéresse à ces solutions technologiques qui permettent à un client de se débarrasser de la charge virale présente sur lui avant de rentrer dans un lieu public.

La prespective de réouverture des terrasses et des lieux culturels à la mi-mai semble se confirmer. Mais le patronat entend que les choses aillent plus vite et concernent plus de commerces. Pour accélérer, il s'intéresse à des solutions technologiques qui permettent de se "désinfecter" avant de rentrer dans un lieu public.

Ce mardi, Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef était ainsi en visite chez BeLifeline qui développe toute une série d'équipements comme des cabines ou des sas de désinfection qui peuvent être installés à l'entrée de commerces, de bureaux ou de lieux culturels.

Dans ce genre de cabine, "toutes ces bactéries, tous ces virus et toutes ces poussières sont attirés vers le sol: vous pouvez du coup pénétrer à l'intérieur en ayant réduit la charge virale que vous portez sur vous à 99,99% grâce à un procédé de ionisation", explique son directeur du développement à FranceTV. Un procédé de désinfection des surfaces efficace, mais qui ne règle cependant pas le problème de l'aérosolisation du virus, alors que l'air est la principale voie de contamination.

Brumisateurs, tunnels...

La société basée à Rueil-Malmaison développe et fabrique également des purificateurs d'air, des brumisateurs spécifiques, des tunnels de désinfection, des lampes à ultra-violet. Autant d'équipements qui s'installent facilement, de manière provisoire ou non, et qui pourraient faciliter la réouverture de nombreux lieux, estime le Medef.

Le tunnel Belifeline
Le tunnel Belifeline © Eric PIERMONT / AFP
"Ce sont des outils complémentaires pour vivre avec le virus pendant un certain temps, Il faut désormais les faire connaître et dire aux entrepreneurs que ces solutions, qui n’existaient pas il y a un an, sont désormais disponibles. Nous pensons qu'il faut rouvrir d'une certaine manière quoi qu'il en coûte, parce que l'activité est toujours mieux que la non-activité. Nous, on préfère rouvrir partiellement avec des contraintes que ne pas ouvrir du tout.", explique Geoffroy Roux de Bézieux.

Des prix encore élevés

Sur le papier, l'idée a de quoi séduire de nombreuses entreprises mais le coût en refroidira beaucoup. Une cabine de désinfestion coûte entre 8000 et 30.000 euros. L'investissement est donc conséquent et on voit mal le petit restaurant de quartier avoir les moyens de s'équiper.

Les plus grandes structures sont les plus visées, certaines sont déjà équipées comme l'hôtel George V à Paris qui a installé une cabine de désinfection dans son espace séminaires.

Quant à l'événementiel, il regarde de près la faisabilité des tunnels de désinfection qui pourraient, alliés aux autres gestes barrières, permettre au secteur complètement à l'arrêt depuis un an de redémarrer. Le ticket d'entrée est moins élevé: environ 2500 euros.

Cette solution permet "de rassurer le public et les différentes parties prenantes", explique à l'AFP Christophe Piette, représentant de l'Union des métiers de l'événementiel, car cela "va nous permettre d'assurer un assainissement de nos manifestations".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business